« La suppression de la taxe d’habitation est un acte de recentralisation », regrette François Baroin

« La suppression de la taxe d’habitation est un acte de recentralisation », regrette François Baroin

Au congrès des Régions de France, le président de l’association des maires de France a tancé le Premier ministre sur la suppression de la taxe d’habitation qui amputera le budget des collectivités de 300 millions d’euros, l’année prochaine.
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Dans un hommage très politique à Jacques Chirac, François Baroin a rappelé la décision de l’ancien président de « modifier la loi fondamentale pour inscrire dans ses articles constitutionnels, le fait que désormais, à partir de 2003, la République était décentralisée. » Une action directement opposée « au mouvement de recentralisation » présent « singulièrement depuis 5 ou 6 ans » et qui est aujourd’hui caractérisé par la suppression de la taxe d’habitation.  

« On supprime une liberté locale, un lien territorial entre le contribuable »

« La suppression de la taxe d’habitation est un acte fondamental et puissant de recentralisation », a déclaré le président de l’AMF au 15e congrès des régions de France. Face au Premier ministre, François Baroin est revenu à la charge sur ce sujet sensible : « On supprime une liberté locale, un lien territorial entre le contribuable, administré et usager d’un service public et celles et ceux qui sont chargés de les représenter pour le mettre dans les comptes publics ».

« Il y aura 300 millions en moins pour les collectivités, l’année prochaine »

Si François Baroin, en bon « républicain », prend acte de la décision du gouvernement de supprimer la taxe d’habitation, il déplore le coût que cette réforme controversée engendra sur les collectivités, « il y aura 300 millions en moins pour les collectivités, l’année prochaine. »  Le président de l’association des maires de France a prestement demandé à Édouard Philippe de garantir les recettes pour l’année budgétaire prochaine à l’occasion du projet de loi de Finances 2020.

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