Larcher lance une “démarche” hors de LR pour rassembler la droite et le centre

Larcher lance une “démarche” hors de LR pour rassembler la droite et le centre

Le président du Sénat Gérard Larcher va lancer une "démarche" hors des Républicains (LR) pour "reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre", deux jours après la déroute historique de la liste LR aux élections européennes.
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Le président du Sénat Gérard Larcher va lancer une "démarche" hors des Républicains (LR) pour "reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre", deux jours après la déroute historique de la liste LR aux élections européennes.

"Je vais proposer aux présidents de groupe parlementaire, aux présidents des trois grandes associations d'élus (...) que nous nous retrouvions la semaine prochaine" pour "engager une démarche au travers des territoires pour reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre", a déclaré M. Larcher sur franceinfo.

Le président de LR Laurent Wauquiez est fortement fragilisé après le score historiquement bas (8,44%) réalisé par la liste de François-Xavier Bellamy. Incité à démissionner par plusieurs cadres, M. Wauquiez a proposé lundi soir, lors d'un bureau politique, la tenue d'"états généraux" du parti "à la rentrée".

M. Larcher n'a pas assisté à ce bureau politique. "J'ai dit à Laurent Wauquiez qu'il me semblait que cette réunion était prématurée, qu'il fallait garder la réunion de ce soir (mardi). Parce que ce matin, nous allons rencontrer les parlementaires qui reviennent du terrain. Il faut d'abord écouter. Et on n'était pas à 24 heures près, si ce n'est pour conjurer une angoisse", a-t-il dit.

"Je ne peux pas me résoudre à ce que Les Républicains n'incarnent qu'un segment qui aujourd'hui pèse 8% --c'est la réalité--, un segment conservateur", a averti M. Larcher.

"Je ne laisserai pas les familles politiques de la droite et du centre, mais plus avant les élus qui incarnent ces valeurs, à l'abandon, en déshérence, soumis au ballottement", a-t-il ajouté.

"Je ne parle pas que des Républicains", a précisé M. Larcher, citant l'UDI, "un certain nombre d'élus qui nous ont quittés ou sont indépendants". "Moi je parle avec Xavier Bertrand, comme je parle avec Hervé Morin, comme je parle avec Laurent Wauquiez".

"Je n'ai pas d'autre ambition que cela, pour que les choses soient dites clairement". "Il n'y a aucun piège pour les formations politiques, que je respecte", a précisé le président du Sénat.

Plusieurs ténors de la droite, comme Valérie Pécresse et Bruno Retailleau, avaient souhaité que Gérard Larcher joue le rôle de "trait d'union" entre les diverses chapelles de la droite et du centre.

"Il va falloir qu'on change de logiciel pour qu'on arrive à rassembler; et je pense que pour Laurent Wauquiez c'est un sacré défi", a-t-il dit.

"Je n'ai demandé la démission de personne, mais je dis simplement qu'il faut nous mettre très profondément en question, revoir nos projets, nos stratégies d'alliances et notre positionnement politique", a ajouté M. Larcher, pour qui la démission de Nicolas Sarkozy après une déroute électorale en 1999 "s'inscrivait dans notre tradition".

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