Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Laurent Berger appelle à battre le RN, « quel que soit » le candidat en face
Par Public Sénat
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Laurent Berger l’a dit d’emblée : son syndicat, la CFDT, ne donnera pas de consigne de vote, au sens où il n’appellera pas « au global » à voter pour un candidat en particulier. En revanche, le secrétaire général de la première organisation syndicale de France, en termes de représentativité, recommande de favoriser les candidats qui seraient face au Rassemblement national, pour éviter la victoire de ce dernier. « Lorsqu’il y a deux candidats, dont un qui est du Rassemblement national, la CFDT considère qu’il faut voter pour l’autre candidat quel qu’il soit », a déclaré le responsable syndical, ce 14 juin, sur le plateau d’Audition publique, l’émission politique hebdomadaire de Public Sénat, LCP-AN, en partenariat avec Le Figaro Live.
Cet appel, lancé à six jours du premier tour des élections départementales et régionales, où les candidats du Rassemblement national sont attendus à un haut niveau, s’était déjà produit dans le passé. En avril 2017, lors de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, Laurent Berger avait encouragé à « faire barrage » au Front national. Ce lundi encore, il a dénoncé les valeurs portées par le parti de Marine Le Pen. « Pour nous, le Rassemblement national n’est pas un parti comme les autres. C’est un parti antisyndical, un parti qui prône le rejet de l’autre et la haine de l’autre et c’est un parti dont les propositions économiques sont totalement délirantes. »