Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Le débat “progressistes” contre “nationalistes” est “simplificateur”, critique Vallaud
Par Public Sénat
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Le porte-parole du Parti socialiste Boris Vallaud a critiqué lundi les termes "simplificateurs" dans lesquels Emmanuel Macron pose le débat pour les européennes en le restreignant à un choix entre "progressistes" et "nationalistes".
"On a toujours raison de se dresser contre les nationalismes. Toujours. Mais on ne peut pas le faire dans un débat simplificateur qui consisterait à dire qu'il y a deux camps, ceux qui sont pour l'Europe et ceux qui sont contre", a-t-il estimé sur RTL.
Le débat posé en ces termes, "je ne vois pas ce que ça veut dire", a ajouté M. Vallaud.
"François Mitterrand disait: +L'Europe sera socialiste ou ne sera pas+. Je crois qu'on en est là. Il faut qu'elle soit socialiste", a-t-il estimé, en faisant valoir que "le socialisme aujourd'hui a deux grandes matrices: la lutte contre les inégalités et la lutte contre le changement climatique, deux sujets d'ailleurs probablement très liés".
Il a souligné à cet égard que sur la lutte contre les inégalités, il avait "le sentiment qu'Emmanuel Macron fait l'inverse".
Au PS, "on est très européens", mais "des Européens exigeants: ni des eurobéats, ni des eurosceptiques", a ajouté le député socialiste, en estimant que l'Europe doit être "utile à la vie quotidienne des Français".
"Quand on est socialiste", il faut aussi "regarder l'Europe dans ses impasses, ses insuffisances, et dans ce que doivent être ses combats prioritaires", a-t-il conclu.