Le FN demande à ses adhérents d’éviter le micro-parti de J-M Le Pen
Le Front national a demandé vendredi à ses adhérents, via une note que l'AFP s'est procurée, de "privilégier" des prêts directs...

Le FN demande à ses adhérents d’éviter le micro-parti de J-M Le Pen

Le Front national a demandé vendredi à ses adhérents, via une note que l'AFP s'est procurée, de "privilégier" des prêts directs...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le Front national a demandé vendredi à ses adhérents, via une note que l'AFP s'est procurée, de "privilégier" des prêts directs au parti de Marine Le Pen plutôt que de prêter à Cotelec, micro-parti de Jean-Marie Le Pen habituellement utilisé pour financer ses campagnes, en vue des échéances électorales 2017.

"Un certain nombre de nos adhérents ont reçu une demande de prêts et de dons émanant de Cotelec. Notre mouvement est engagé dans la bataille cruciale de l’élection présidentielle et des élections législatives pour lesquelles nous avons un important besoin de financement. Aussi, la direction du FN vous demande de privilégier les demandes de prêts et de dons qui vous ont été adressées récemment par le FN", écrit Nicolas Bay, patron de l'administration du parti, dans une note interne.

Plusieurs sources frontistes ont dit à l'AFP que l'objectif était de se défaire de la "dépendance" envers le micro-parti de M. Le Pen, qui avait continué ces dernières années à solliciter des fonds auprès des adhérents du FN malgré son exclusion.

L'objectif, désormais, est de recueillir "directement" des financements auprès des adhérents.

Un dispositif en ce sens est "prêt", selon Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti, qui a évalué auprès de l'AFP le besoin de financement à 20 millions d'euros pour la présidentielle et les législatives 2017.

La justice a décidé le 17 novembre de réintégrer M. Le Pen en tant que "président d'honneur" tout en confirmant son exclusion d'août 2015, une décision dont le FN a fait appel.

M. Le Pen avait indiqué à l'automne avoir prêté six millions d'euros au FN pour la présidentielle de 2017, une information que les dirigeants du parti refusent de confirmer publiquement: plusieurs évoquent des "discussions" entre Jean-Michel Dubois, trésorier de la campagne de Mme Le Pen, et M. Le Pen, sans dire si celles-ci ont abouti à un prêt effectif.

Contacté par l'AFP, M. Dubois n'a pas souhaité confirmer cela.

Les frontistes cherchent à l'international des banques acceptant de leur prêter, dénonçant un refus unanime des banques françaises.

La plupart des campagnes FN depuis l'arrivée de Mme Le Pen à la tête du parti début 2011 ont été ou sont l'objet d'enquêtes judiciaires. Dans les enquêtes concernant les législatives et la présidentielle 2012, le FN et deux de ses principaux dirigeants sont renvoyés en procès. Mme Le Pen parle de "persécution".

Partager cet article

Dans la même thématique

Le FN demande à ses adhérents d’éviter le micro-parti de J-M Le Pen
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Le FN demande à ses adhérents d’éviter le micro-parti de J-M Le Pen
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le