Le FN mise sur ses élus locaux pour les législatives 2017
Le Front national mise largement, pour les législatives de juin 2017, sur ses élus, notamment municipaux, régionaux ou...

Le FN mise sur ses élus locaux pour les législatives 2017

Le Front national mise largement, pour les législatives de juin 2017, sur ses élus, notamment municipaux, régionaux ou...
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Le Front national mise largement, pour les législatives de juin 2017, sur ses élus, notamment municipaux, régionaux ou départementaux avec près de 8 pré-investitures du parti sur 10, selon des documents transmis à l'AFP vendredi, confirmant une information Europe 1.

37% des 506 candidats pré-investis --259 hommes, 247 femmes--, sont des élus municipaux, 42% des conseillers régionaux ou départementaux, selon des statistiques établies par Nicolas Bay, secrétaire général du parti chargé de l'organisation du scrutin.

Le FN comptait en septembre plus de 1.300 élus municipaux (sur 1.547 élus en mars 2014), selon un décompte AFP, et environ 350 élus régionaux: ces deux catégories regroupent le gros des élus FN.

S'y ajoutent les 2 députés, les 2 sénateurs, les 21 eurodéputés FN (sur 24 originels, mai 2014) et les 54 conseillers départementaux (sur 62 originels, mars 2015).

Les préinvestitures marquent une forte progression en termes de professionnalisation politique par rapport aux investitures de 2012, époque où le FN comptait nettement moins d'élus et avait fait une liste avec beaucoup de "remplissage", selon un dirigeant, dont beaucoup de noms ont d'ailleurs disparu des réseaux FN actuels.

Le FN et deux de ses plus hauts dirigeants sont renvoyés en procès dans le cadre d'une enquête sur le financement de ces élections.

L'âge moyen des pré-candidats de 2017 est de près de 47 ans (contre 51 en 2012) avec 14,9% de candidats de moins de 29 ans et 17,5% de plus de 60 ans.

Près de la moitié des candidats FN (45,3%) ont un niveau d'étude bac+4 ou au-delà, contre 5,6% des candidats avec un niveau inférieur au bac.

Le FN affirme que 26,1% de ses candidats sont artisans, commerçants, chefs d’entreprise, agriculteurs, 6,6% issus de "professions libérales", 11,8% cadres du secteur privé, 19,7% employés et ouvriers du secteur privé, 12,2% fonctionnaires et salariés du public, 2,9% étudiants, 13,4% retraités et 7,3% issus "d'autres professions".

Enfin, près de neuf candidats FN sur 10 (86%) sont issus... du FN.

Selon les chiffres du parti, les autres candidats viennent très largement (11%) de la droite: 28 sont d'anciens membres de l'UMP, 25 des partis souverainistes à la marge du Front national (DLF, MPF, CNIP). Cinq ont appartenu à l'UDF/UDI.

Seuls 2% viennent de la gauche: 7 sont d'anciens membres du PS, 4 du Parti communiste, du Front de gauche ou du NPA.

Le FN a "gelé" plusieurs dizaines de ses circonscriptions dans l'attente des résultats à la présidentielle et l'espoir de ralliements. "On a réservé les meilleures" pour la fin, selon un dirigeant.

Dans un communiqué, Debout la France (DLF), le parti de Nicolas Dupont-Aignan, a estimé qu'"il n’y a aucun moyen de vérification de ces données" le concernant mais soutient que "le FN avait déjà diffusé de fausses informations en prétendant le 13 février 2015 que 6 membres de DLF" avaient rallié le parti" lors des départementales.

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