Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.
Le Foll : « On ne peut pas dire que la France est de retour comme si elle avait été absente »
Par Public Sénat
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Le socialiste Stéphane Le Foll s’agace de la lecture politique qu’il faut donner aux quelque 140 grands chefs d’entreprise étrangers invités ce lundi à Versailles. « C’est une opération de communication, très bien. Mais l’attractivité c’est aussi l’ensemble des décisions qui sont prises », déclare le député socialiste dans l’Épreuve de vérité sur Public Sénat.
En matière de confiance économique, l’ancien porte-parole du gouvernement socialiste tient à rappeler que la reprise économique ne s’est pas amorcée avec l’élection d’Emmanuel Macron. « Les investissements ont repris dès la fin 2016. Il y a une continuité, et c’est tant mieux », affirme-t-il, avant de placer le chef de l’État face à ses propres mots. « De l’aveu même du président de la République Macron, sa politique n’aura d’effets que dans deux ans. »
« La France a réuni 195 pays, et là, ce n’est pas 150 chefs d’entreprise »
Le candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, veut couper court à la petite musique qui résonne depuis le mois de mai : la France est de retour. « On ne peut pas dire aujourd'hui qu’on se serait retrouvé avec une France qui est de retour comme si elle avait été absente avant », tonne l’ancien ministre.
« La France était présente sur la scène internationale », rappelle-t-il, n’hésitant pas à comparer les grandes réunions internationales entre elles. « Je rappelle que fin 2015, la France a réuni 195 pays – et là, ce n’est pas 150 chefs d’entreprise – pour une COP21 qui a débouché sur un accord. »
Et certaines déclarations, venues d’anciens collègues de son gouvernement passent mal. « Nous avons aujourd'hui une force et une capacité d'influence que nous n'avons pas connues depuis longtemps », a déclaré son ancien collègue Jean-Yves Le Drian au Figaro ce lundi. « S’il l’a dit, c’est une erreur », réagit Stéphane Le Foll.
Difficultés internes d’Angela Merkel, Brexit qui « affaiblit » la Grande-Bretagne, isolement des États-Unis sous la présidence de Donald Trump... Stéphane Le Foll ne conteste pas la présence d’Emmanuel Macron, mais considère que la visibilité de la France est avant tout la conséquence d’un « contexte très particulier ».