Le fort de Brégançon, élu ou fui par les présidents

Le fort de Brégançon, élu ou fui par les présidents

Le fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas (Var), est une résidence présidentielle depuis 1968. Les huit présidents de la Ve...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas (Var), est une résidence présidentielle depuis 1968. Les huit présidents de la Ve République qui se sont succédé depuis ont plus ou moins apprécié d'y séjourner.

CHARLES DE GAULLE

Le premier président de la Ve République (1958-1969) n'y a passé qu'une seule nuit, le 15 août 1964, pour le 20e anniversaire du débarquement en Provence. Mais la longueur insuffisante du lit et les moustiques gâcheront son sommeil.

Préférant passer ses vacances dans sa maison de Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne), le général fait toutefois du fort une résidence présidentielle par un décret de janvier 1968.

GEORGES POMPIDOU

Brégançon devient un lieu de villégiature avec le couple Pompidou. Le président (1969-1974) en aménage l'intérieur et y invite proches, artistes et parfois des journalistes. Sans cravate, le président s'y montre jouant à la pétanque ou naviguant vers les îles de Porquerolles ou du Levant.

VALERY GISCARD D'ESTAING

Brégançon gagne encore en notoriété sous Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981), qui le qualifie de "paradis" et y passe de nombreuses vacances avec son épouse Anne-Aymone, soucieuse d'en redécorer les pièces. En 1976, il y reçoit à diner le Premier ministre Jacques Chirac, qui se sentira "humilié" par l'attitude de son hôte et démissionnera peu après.

FRANCOIS MITTERRAND

Le fort est boudé par le président socialiste (1981-1995) qui préfère les vacances dans sa maison de Latche (Landes), le Lubéron ou l'étranger. Mais il y reçoit le chancellier allemand Helmut Kohl en août 1985 et y donne sa dernière conférence de presse, dix ans plus tard.

JACQUES CHIRAC

Brégançon "va connaître son âge d'or avec Jacques Chirac" (1995-2007), selon Guillaume Daret, auteur d'un ouvrage sur le fort. Il y passe de nombreuses vacances, même s'il avoue s'y ennuyer parfois. Son épouse Bernadette adore le lieu.

Le couple devient très populaire à Bormes-les-Mimosas, où la foule se déplace pour assister à ses sorties de la messe.

NICOLAS SARKOZY

Il séjourne à Brégançon au début de son mandat (2007-2012) avec son épouse Cécilia, et se laisse photographier sortant du fort pour un jogging ou une course à vélo.

Après sa rencontre avec Carla Bruni, il préfère passer ses vacances dans la résidence de sa nouvelle épouse, au Cap Nègre. Tout en retournant parfois à Brégançon, où il reçoit le Premier ministre François Fillon en août 2010.

FRANCOIS HOLLANDE

Après un premier été avec sa compagne Valérie Trierweller en 2012, le prédécesseur d'Emmanuel Macron (2012-2017) n'effectue plus de longs séjours à Brégançon.

En 2014, il décide d'en confier la gestion au Centre des monuments nationaux pour l'ouvrir au public durant l'été.

EMMANUEL MACRON

Avec lui, l'Elysée reprend en main la gestion de Brégançon, pour pouvoir y passer ses vacances mais aussi y accueillir des hôtes étrangers, comme la Première ministre britannique Theresa May vendredi.

Le couple Macron a déjà passé un week-end, celui de l'Ascension, à Brégançon, où il doit séjourner deux semaines cet été.

Dans la même thématique

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le

Le fort de Brégançon, élu ou fui par les présidents
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le