« Le gouvernement est plutôt mou du genou depuis plusieurs semaines », estime Hervé Morin

« Le gouvernement est plutôt mou du genou depuis plusieurs semaines », estime Hervé Morin

Le président (Les Centristes) de la région Normandie, a reproché au gouvernement, dans l’Épreuve de vérité, de privilégier les « annonces » au « contenu ».
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Le président des Régions de France, Hervé Morin, n’a pas caché son scepticisme à l’égard des chantiers sociaux lancés par le gouvernement cet hiver. Invité de l’Épreuve de vérité, sur Public Sénat en partenariat avec Les Échos, l’AFP et Radio Classique, le président de la région Normandie a déploré le manque d’ambition des réformes sociales sur les rails.

« Je trouve honnêtement que le gouvernement est plutôt mou du genou depuis plusieurs semaines […] On a parfois plus de l’annonce que du contenu », a reproché l’ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy.

« Ce dont ont besoin nos compatriotes, ce sont des transformations systémiques et structurelles », affirme-t-il. S’il a salué la réforme fiscale engagée par la loi de finances et la « politique de l’offre » conduite par le gouvernement, Hervé Morin a en revanche cherché à minimiser l’impact de la réforme en trois volets menée par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

« J’ai le sentiment d’entendre Nicolas Sarkozy »

« On ne règle pas la question d’un certain nombre de demandeurs d’emploi », a-t-il critiqué. « Une partie de nos compatriotes jouent Pôle Emploi comme une agence d’intérim pour recharger les droits ».

Même doute à l’égard de la réforme de l’apprentissage, à laquelle s’opposent les conseils régionaux. « Je pense que ce sera absolument un échec total », a-t-il parié. Idem quant à la réforme de la formation professionnelle, annoncée comme un « big bang » par le gouvernement. « Je ne suis pas convaincu qu’on aille non plus vers une simplification et une meilleure organisation », a-t-il ajouté.

Interrogé sur la multiplication des réformes menées par l’exécutif sur plusieurs fronts, Hervé Morin a répondu qu'il avait « le sentiment de se retrouver en 2007 », lorsqu’il était ministre :

« J’ai le sentiment d’entendre Nicolas Sarkozy disant : je fais des réformes tous azimuts pour qu’on ne puisse pas s’appuyer sur une réforme qui devienne le symbole d’un mouvement social profond. »

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