Le grand débat d’Emmanuel Macron : Patrick Kanner envisage de saisir le CSA

Le grand débat d’Emmanuel Macron : Patrick Kanner envisage de saisir le CSA

Patrick Kanner, Président du groupe socialiste au Sénat, était l’invité de Territoire Sénat ce jeudi 7 février. Le sénateur s’est exprimé sur le grand débat national, le projet de fusion Alstom-Siemens et les derniers rebondissements de l’affaire Benalla.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Sur le grand débat national, Patrick Kanner constate que « les Français ont envie de faire de la politique » et « ont des choses à dire ». Sur les interventions d’Emmanuel Macron, il est « très inquiet. » Il considère que le Président « sature les chaînes d’info. » Patrick Kanner envisage de saisir le CSA, « pour savoir si tout ça est conforme aux règles de répartition du temps de parole. »

« Il faut un référendum, y compris sur les questions dont n’a pas envie le Président »

Sur l’issue du grand débat, Patrick Kanner est favorable à un référendum. Il réfute, en revanche, l’idée d’organiser le référendum le jour du scrutin européen. Par ailleurs, le sénateur propose une « grande conférence sociale et territoriale », prélude à un scrutin référendaire qui irait jusqu’à inclure « les questions dont le Président n’a pas envie. »

Alstom-Siemens : « La commission applique le droit européen »

Sur la fusion avortée Alstom-Siemens, Patrick Kanner n’est pas surpris. Pour lui, « la commission applique le droit européen. » Il considère que « si le droit n’est plus adapté, il faut le changer et c’est le rôle du Président en Conseil européen. » En l’état, « cet accord n’était pas un excellent accord » et « le dossier méritait d’être amélioré. »

Privatisation d’ADP : « Une erreur politique et économique »

Pour Patrick Kanner, la privatisation d’Engie, en débat dans la loi Pacte, est l’occasion de « retrouver le clivage droite-gauche. » Le sénateur, qui rejette toute idée de privatisation ou d’ouverture du capital de l’entreprise, considère que l’État « doit rester puissant dans l’énergie. »

Sur Aéroports de Paris (ADP), dont le Sénat a écarté la privatisation, la situation n’est pas la même : « on brade le patrimoine des Français » explique Patrick Kanner. De plus, le sénateur considère que les arguments en faveur d’une privatisation « n’étaient pas bons » et que cette dernière « serait une erreur politique et économique. »

Affaire Benalla : « Ça peut devenir une affaire d’État »

Patrick Kanner s’exprime également sur l’affaire Benalla. Une affaire « incroyable », estime-t-il, qui « feuilletonne toutes les semaines. » Le sénateur, qui parlait jusqu’alors d’une « affaire qui engage l’État », parle désormais d’ « affaire d’État. » Il constate une « irresponsabilité » et une « imprévision totale » du pouvoir. Pour lui, le Sénat « a fait son boulot » et c’est désormais à la justice de le poursuivre.

Dans la même thématique

Le grand débat d’Emmanuel Macron : Patrick Kanner envisage de saisir le CSA
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Le grand débat d’Emmanuel Macron : Patrick Kanner envisage de saisir le CSA
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le