Le Maire “favorable” au référendum d’initiative citoyenne, mais “encadré”

Le Maire “favorable” au référendum d’initiative citoyenne, mais “encadré”

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'est dit mercredi "favorable" à l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne,...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'est dit mercredi "favorable" à l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne, prôné par les "gilets jaunes", mais de façon "encadrée" et sans "revenir en arrière" sur les "progrès" accomplis par la société française.

"Moi, je considère qu'avoir un quinquennat où tout est décidé dès l'élection du président de la République et de sa majorité, et puis ensuite pendant cinq ans nous appliquons le programme sans redonner la parole aux citoyens, ça ne peut plus marcher", a estimé M. Le Maire, interrogé sur France Culture.

"Moi, je suis favorable au référendum d'initiative populaire. Pas sur tous les sujets: il faut l'encadrer, il faut prévoir une procédure qui soit cohérente", a ajouté le ministre, jugeant nécessaire notamment de ne "pas défaire tout ce qu'a construit notre société depuis des années".

"Le fait d'avoir aboli la peine de mort est un progrès considérable de la société française, de notre démocratie. Le fait d'avoir institué le mariage pour tous est à mes yeux un progrès. Il ne s'agit pas de revenir en arrière sur cette construction progressive de la société française", a-t-il insisté.

Pour le ministre de l'Économie, il est en revanche légitime de donner la parole "au peuple sur un certain nombre de sujets sur lesquels les choses ne sont pas encore tranchées".

"Permettre lorsqu'il y a un texte de loi qui est examiné à l'Assemblée nationale que le privilège des amendements ne soit pas réservé aux parlementaires, mais que sous une forme ou une autre les citoyens puissent aussi consulter la loi et l'amender, moi j'y suis ouvert", a-t-il ajouté.

L'instauration d'un référendum d'initiative populaire, ou "RIC", est réclamé depuis plusieurs semaines par le mouvement des "gilets jaunes", qui y voit une façon de redonner la "parole au peuple".

Ce mécanisme permettrait de déclencher une consultation sur la base d'une pétition populaire, sur des questions comme l'adoption ou la suppression d'une loi, le départ d'un responsable politique ou une révision constitutionnelle.

Dans la même thématique

European Parliament in Strasbourg
7min

Politique

Européennes 2024 : les sondages peuvent-ils encore bouger ?

Les rapports de force vont-ils rester globalement stables jusqu’au scrutin du 9 juin ? La liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann peut-elle dépasser celle de la majorité présidentielle de Valérie Hayer ? Marion Maréchal va-t-elle devancer la liste LR de François-Xavier Bellamy ? Les Français vont-ils se décider au dernier moment ? Eléments de réponses avec quatre sondeurs.

Le

France Migration
6min

Politique

Convocation de Mathilde Panot : pourquoi les poursuites pour « apologie du terrorisme » sont en hausse ?

La présidente des députés LFI, Mathilde Panot a annoncé, mardi, sa convocation par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » en raison d’un communiqué de son groupe parlementaire après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Depuis la loi du 13 novembre 2014, les parquets poursuivent plus régulièrement au motif de cette infraction. Explications.

Le