Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a diminué de 1% au premier trimestre 2018

Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a diminué de 1% au premier trimestre 2018

Sur les trois premiers mois de l’année, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A a diminué de 1,0 % (-33 300) en France métropolitaine. En tenant compte des personnes exerçant une activité réduite, le nombre est resté inchangé.
Public Sénat

Par Guillaume Jacquot (Sujet vidéo : Samia Dechir)

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Catégorie A en France : un retour au niveau du 3e trimestre 2014

Pour la première publication des chiffres du chômage sur un rythme trimestriel, les chiffres du ministère du Travail laissent apparaître une diminution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A, en France métropolitaine.  3.435.900 personnes étaient sans emploi au premier trimestre 2018, c’est 33.000 de moins par rapport au quatrième trimestre 2017, soit un recul de 1,0%. Sur un an, le recul est plus marqué : il est de 1,4% par rapport au premier trimestre 2017.

En tenant compte des départements et des régions d’outre-mer (hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a diminué de 0,9% au premier trimestre, et s'établit à 3.695.400. En ajoutant les activités réduites (catégories B et C), le nombre reste lui aussi stable par rapport au quatrième trimestre 2017 (5.930.400).

C’est la première fois depuis le premier semestre 2016 que la France connaît un recul du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A sur deux trimestres consécutifs.

Hausse des demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite

En revanche, le nombre total du nombre de personnes inscrites à Pôle Emploi, tenues de rechercher un emploi, ne connaît qu'une stabilisation. Le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (catégorie B) a augmenté de 1,8% (760.800 inscrits, soit + 13.400) et celui des personnes exerçant une activité réduite longue (catégorie C) a progressé de 1,4% (1.424.300 personnes, soit + 20.000).

Catégories A, B et C confondues, le nombre d’inscrits en France métropolitaine reste quasiment inchangé par rapport au premier trimestre à 5.621.000 personnes (+100).

Près d’un demandeur d’emploi sur deux est un chômeur de longue durée

Outre le maintien à un niveau élevé du nombre d’emplois précaires, un autre bémol vient ternir cette première vague de statistiques trimestrielles : la progression du chômage de longue durée. Pour le cinquième trimestre consécutif, le nombre d’inscrits à Pôle Emploi (en catégories A, B et C) depuis plus d’un an a une nouvelle fois augmenté, pour atteindre 2.570.000 personnes en France métropolitaine. Sur un trimestre, la hausse atteint 1,9% (et 6,5% sur un an).

Et surtout, la part des chômeurs de longue durée par rapport au nombre de demandeurs d’emploi total (catégories A, B et C) atteint un nouveau record. Selon notre calcul, ils représentent désormais 45,7% de l’ensemble. Au premier trimestre 2012, ils étaient 38,1%.

Conséquence : la durée moyenne d’inscription à Pôle Emploi a poursuivi sa hausse au premier trimestre, pour atteindre 309 jours, un niveau proche de son record du deuxième trimestre 2016 (311 jours).

Dans la même thématique

Formulaire de demande de RSA (Revenu de solidarite active), allocation assurant aux personnes sans ressources un revenu minimum variable selon la composition du foyer
7min

Politique

Assurance-chômage : quand le candidat Macron promettait une « assurance-chômage pour tous » en 2017

« Oui, il y aura une réforme de l’assurance-chômage cette année », a annoncé le Premier ministre, ce mercredi 27 mars, chez nos confrères de TF1. Troisième réforme en la matière depuis l’élection du Président de la République, ses conditions ont largement été durcies en sept ans… loin de la promesse du candidat Macron qui proposait de faire de l’assurance-chômage, un droit « universel ».

Le

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le