Le Parlement adopte le règlement du budget 2018, après un baroud d’honneur LFI

Le Parlement adopte le règlement du budget 2018, après un baroud d’honneur LFI

Le Parlement a adopté jeudi, par un ultime vote de l'Assemblée, le projet de loi de règlement et d'approbation des comptes de...
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Le Parlement a adopté jeudi, par un ultime vote de l'Assemblée, le projet de loi de règlement et d'approbation des comptes de 2018, après un baroud d'honneur des députés LFI.

Le projet de loi de règlement arrête le montant définitif des recettes et des dépenses du budget de l'État. Le déficit public a diminué de 0,3 point de PIB à 2,5%, "en amélioration par rapport à nos prévisions", et "le taux de prélèvements obligatoires a diminué de 0,2 point de PIB pour s'établir à 45%", a salué le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt, promettant que le gouvernement allait "continuer sur cette trajectoire" et tenir ses engagements.

Il n'y a pas "d'insincérité", a souligné le rapporteur général Joël Giraud (LREM).

Mais l'Insoumis Jean-Hugues Ratenon a mené la charge contre la politique du gouvernement, qui se fait le "Robin des bois des riches de ce pays" alors que "le peuple veut de la justice sociale et fiscale", selon cet élu de la Réunion.

Il a déploré en particulier les crédits non consommés pour la cohésion des territoires, la culture, et encore le travail et l'emploi. "Qu'avez-vous fait de cet argent? (...) C'est trop pour que ce ne soit que des homards et les autres dîners qu'on donne dans les ministères et à l'Elysée", a fustigé M. Ratenon, en allusion à l'affaire Rugy.

André Chassaigne (PCF) a également critiqué un "budget des riches", et Christine Pirès-Beaune (PS) des engagements tenus "mais à quel prix?".

La droite s'est aussi opposée au texte, mais pour des raisons différentes. Véronique Louwagie (LR) a estimé que "les efforts semblent reportés aux calendes grecques", tandis que "tous les indicateurs sont particulièrement inquiétants", de la dépense publique à la dette qui "s'envole à tout-va".

UDI-indépendants ainsi que Libertés et territoires se sont également inquiétés pour l'équilibre des finances publiques.

Le Sénat à majorité de droite avait rejeté deux fois ce projet de loi de règlement du budget, le rapporteur général Albéric de Montgolfier (LR) jugeant notamment l'effort d'économies "concentré sur les deux dernières années du quinquennat", ce qui est "peu crédible".

Jeudi, en cette dernière journée de travaux parlementaires avant la pause estivale, marquée par un pic de chaleur, Sabine Rubin (LFI) a profité de son temps de parole pour pointer la fraîcheur ambiante dans l'hémicycle de l'Assemblée.

"Il est trop climatisé, comme dans les voitures de fonction, pour que vous ayez vraiment conscience, que vous ayez assez chaud, et que vous puissiez comprendre l'urgence climatique", a lancé cette élue de Seine-Saint-Denis à la majorité.

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