Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
« Le pays est très secoué des 5 ans calamiteux qui viennent de se passer » critique Jérôme Bignon
Par Public Sénat
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Depuis un mois, la contestation gronde dans la rue. Dans le viseur des contestataires : la loi travail voulue par Emmanuel Macron. « Le pays a du mal à se remettre des 5 ans qui viennent de se dérouler » analyse le sénateur Jérôme Bignon sur le plateau de Sénat 360. « Le pays est très secoué des 5 ans calamiteux qui viennent de se passer. On vit les conséquences de ces 5 ans. »
Et de critiquer la méthode des syndicats, qui ont débuté leur contestation au mois de septembre. « Cet été, on n’entend parler de rien, pendant que les ordonnances sont en cours de discussion. Quand on n’est pas content, on ne fait pas une pause d’un mois » critique-t-il. « Pendant le mois d’août, ça a été fait exprès » s’insurge alors la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann. « Il ne faut pas nous prendre pour des niais. »
Pour Jérôme Bignon, « le droit de manifester ne doit pas être remis en cause mais il ne faut pas faire que ça. Il faut discuter (…) Qu’il y ait du mécontentement, de l’inquiétude, ça me parait légitime (…) Tout ne va pas si bien dans le pays. »
L’exécutif est-il responsable ? « Le gouvernement est là depuis 5 mois, il ne peut pas avoir tout rétabli. Il essaye à sa façon d’y arriver » souligne le sénateur. « Mais est-ce que le pays peut vivre le train de vie qu’il vit ? Est-ce que notre pays peut continuer à avoir une défense de première qualité, une santé de première qualité, une éducation de première qualité ? » Questions rhétoriques pour le sénateur.