Le Pen dénonce le “cancer communautariste”, “pas vers la guerre civile”

Le Pen dénonce le “cancer communautariste”, “pas vers la guerre civile”

Marine Le Pen a dénoncé samedi à Lens, dans son fief du Pas-de-Calais, le "cancer communautariste" qui "marque un pas vers la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Marine Le Pen a dénoncé samedi à Lens, dans son fief du Pas-de-Calais, le "cancer communautariste" qui "marque un pas vers la guerre civile", et fait valoir que la crise du coronavirus "validait (sa) vision" du "localisme".

"Ce cancer communautariste s'étend aux entreprises, aux cantines, aux piscines, aux rues, aux associations, au sport. Le communautarisme islamiste est conquérant. Il y a derrière un véritable projet politique, un projet de soumission", qui "marque un pas vers la guerre civile", a lancé devant plusieurs centaines de personnes la présidente du Rassemblement national lors de son premier meeting de campagne des élections municipales. Une deuxième réunion publique est prévue à Marseille le 6 mars.

Le "communautarisme islamiste" génère une "fragmentation identitaire", qui a "commencé sous le poids de l'immigration à ronger notre nation". Son but est de "changer notre société, changer nos us et coutumes, changer notre façon de nous habiller, de manger, de nous divertir (...) et en fait de changer notre manière de penser", a développé la dirigeante d'extrême droite, en proposant de mettre "sous tutelle préfectorale" les villes "dont les maires ont fait allégeance aux mafias criminelles et aux islamistes".

La députée du Pas-de-Calais, où le RN présentera 30 listes aux municipales, soit 6 de plus qu'en 2014, a également évoqué la crise du coronavirus qui, selon elle, "vient valider notre vision" du "localisme" et "la nécessité pesante de relocaliser, l'urgence de revoir notre adhésion aveugle à cette mondialisation sans limite et sans règles".

Le "localisme que nous défendons (...) est bon économiquement, bon écologiquement et, on le voit, rassurant en cas de crise sanitaire", a souligné la cheffe du RN, dans une allusion aux médicaments importés.

Partisane de davantage de contrôles aux frontières pour freiner l'épidémie, elle a admis que ça "ne règle pas tout (...) mais que ça permet quand même de ralentir la propagation du virus".

Elle a dénoncé une nouvelle fois la réforme des retraites, avec laquelle les personnes âgées finiront le mois avec du "pain trempé dans du café", et fustigé un "pouvoir qui méprise le peuple et a peur du peuple".

Dans la même thématique

Brussels Special European Council – Renew Europe
10min

Politique

Européennes 2024 : avec son discours de la Sorbonne 2, Emmanuel Macron « entre en campagne », à la rescousse de la liste Hayer

Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».

Le

Jordan Bardella visite Poste-Frontiere de Menton
5min

Politique

Elections européennes : la tentation des seniors pour le vote RN, symbole de « l’épanouissement du processus de normalisation » du parti, selon Pascal Perrineau

Alors que la liste menée par Jordan Bardella (31.5%) devance de plus de 14 points la liste Renaissance, menée par Valérie Hayer (17%), selon le dernier sondage IFOP-Fiducial pour LCI, le Figaro et Sud-Radio, le parti de Marine Le Pen, mise désormais sur l’électorat âgé, traditionnellement très mobilisé pour les élections intermédiaires. Désormais deuxième force politique chez les plus de 65 ans (le RN conquiert 24% de cet électorat, 7 points de moins que Renaissance), la stratégie semble porter ses fruits. Décryptage avec le politologue Pascal Perrineau, professeur émérite à Sciences Po Paris et récent auteur de l’ouvrage Le Goût de la politique : Un observateur passionné de la Ve République, aux éditions Odile Jacob.

Le

Mairie de Paris, Jeux Olympiques 2024
4min

Politique

JO 2024 : les agents de sécurité privée vont-ils faire défaut ?

A trois mois des Jeux Olympiques, des incertitudes planent sur le nombre d’agents de sécurité privée mobilisés. Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez indique « ne pas être inquiet pour l’instant ». Du côté des professionnels du secteur, on évalue un manque de 8 000 agents sur 40 000 nécessaires.

Le