Le RN et la Ligue fondent « la première force souverainiste » au Parlement européen
Le nouveau groupe parlementaire emmené par les Italiens de la Ligue et les Français du Rassemblement national, baptisé "Identité et démocratie",...

Le RN et la Ligue fondent « la première force souverainiste » au Parlement européen

Le nouveau groupe parlementaire emmené par les Italiens de la Ligue et les Français du Rassemblement national, baptisé "Identité et démocratie",...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le nouveau groupe parlementaire emmené par les Italiens de la Ligue et les Français du Rassemblement national, baptisé "Identité et démocratie", sera avec 73 députés "la première force souverainiste" au Parlement européen, se sont réjouis jeudi ses responsables.

"Ce groupe est d'ores et déjà la première force souverainiste du Parlement européen", a lancé la cheffe de l'extrême droite française Marine Le Pen lors d'une conférence de presse organisée au Parlement à Bruxelles.

Mme Le Pen, ancienne eurodéputée désormais élue en France, a pris la parole aux côtés de Marco Zanni. Ce membre de la Ligue prend la tête du groupe politique, reflet de la force de la délégation italienne en son sein avec 28 députés, tandis que le Rassemblement national en compte 22.

S'il n'est pas le "super groupe" que Marine Le Pen avait appelé de ses voeux pendant la campagne, le groupe d'extrême droite double ses effectifs par rapport à son prédécesseur, l'Europe des nations et des libertés (ENL), qui comptait 36 membres dans le Parlement sortant.

Identité et Démocratie, ou ID, devient pour l'instant la cinquième force au Parlement européen, derrière le PPE (droite, 179 eurodéputés), les sociaux démocrates (153), Renew Europe (nouveau nom du parti centriste où siègent les partisans du président français Emmanuel Macron, 106) et les Verts-ALE (75).

Marine Le Pen (c) donne une conférence de presse au Parlement européen à Bruxelles, le 13 juin 2019
Marine Le Pen (c) donne une conférence de presse au Parlement européen à Bruxelles, le 13 juin 2019
AFP

Il deviendrait même, selon les décomptes d'ID, le quatrième groupe une fois que le Brexit aura eu lieu.

Au-delà des "logiques comptables de groupe", Marine Le Pen a fait valoir que des "alliances" et "convergences" avec d'autres au sein du Parlement européen permettraient l'émergence "d'un bloc souverainiste d'à peu près 200 voix qui aura une influence majeure sur les futurs équilibres".

"C'en est fini du splendide isolement qui frappait ceux qui dans ce Parlement défendent les nations et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes", a prévenu Mme Le Pen.

Au total neuf pays sont représentés: les 11 Allemands de l'AfD (dont les représentants siégeaient dans le Parlement sortant au sein du groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe, EFDD), les 3 Autrichiens du FPÖ, ainsi que des élus venus du Vlaams Belang belge, de République tchèque, du Danemark, de Finlande et d'Estonie.

Le groupe n'a en revanche pas réussi à convaincre les Polonais du PiS ou le Parti du Brexit de Nigel Farage, grand vainqueur des européennes dans son pays (29 élus).

ID s'est construit principalement autour de trois grands thèmes: la sécurité, la migration et l'économie, a expliqué Marco Zanni.

"Nous sommes très imprégnés de l'idée que nous sommes des nations différentes, sur des sujets nous pouvons avoir des sensibilités différentes", a déclaré Marine Le Pen, interrogée sur des divergences au sein du groupe sur des sujets comme l'orthodoxie budgétaire ou vis à vis de la Russie.

"Mais sur les grands sujets qui intéressent les peuples en Europe aujourd'hui, nous avons une vision commune", a-t-elle assuré.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Le RN et la Ligue fondent « la première force souverainiste » au Parlement européen
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le