Le Sénat propose une loi pour « sauver la justice »

Le Sénat propose une loi pour « sauver la justice »

La mission d’information du Sénat pour le redressement de la justice a rendu son rapport, ce mercredi. Elle propose une loi quinquennale pour augmenter les moyens de l’institution judiciaire.
Public Sénat

Par Alexandre Poussart et Héloise Grégoire

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La mission d’information du Sénat sur le redressement de la justice a publié son rapport, ce mercredi, avec 127 propositions pour sauver la justice » en France. « Nous proposons une loi quinquennale qui augmentera de 5% par an les moyens de la justice», annonce Philippe Bas, président de cette mission d’information.

Redonner des moyens financiers

Pour les sénateurs de cette mission transpartisane, il était urgent de redonner des moyens financiers à une justice maltraitée depuis des années. « Les délais de jugement des tribunaux de première instance ont augmenté de 44% en dix ans », rappelle Philippe Bas.

Le rapport propose de lancer un grand projet immobilier pour rénover les tribunaux dont certains sont vétustes. « Il faut accélérer la mise en place d’un service public de justice numérique », prévient Philippe Bas « Aujourd’hui, les sites de traitement des litiges juridiques fleurissent sur Internet, le service public doit se mettre à la hauteur pour nos concitoyens.»

Un tribunal unique de première instance

Le Sénat propose de créer un tribunal unique de première instance
00:31

Ce rapport plaide pour une réorganisation de la carte judiciaire. Afin de renforcer l’accessibilité de la justice et sa proximité, les sénateurs proposent de créer un tribunal unique de première instance. Il existe aujourd’hui 157 tribunaux de grande instance en France métropolitaine. « Il y aura un tribunal de grande instance dans chaque département mais toujours d’autres lieux de juridictions plus proches des citoyens », explique Jacques Bigot, sénateur socialiste du Bas-Rhin et membre de la mission.

Des cours d’appel regroupées

Justice : le Sénat propose de regrouper des cours d'appel
00:56

« Nous devons instaurer une taille critique des cours d’appel pour améliorer l’activité de régulation de la justice», insiste Philippe Bas. « Cela veut dire que certaines doivent être regroupées et d’autres grandes cours divisées.»

La campagne présidentielle, moment opportun

Les sénateurs ont bien choisi leur moment - la campagne présidentielle - pour publier ces propositions. « Il faut profiter du début du prochain mandat présidentiel pour lancer cette loi quinquennale», alerte Philippe Bas. « Le quinquennat où la justice a eu le plus de moyens était celui de Jacques Chirac, justement car il avait lancé une loi quinquennale pour la justice», note Philippe Bas qui a été le secrétaire général de l’ancien président.

Dans la même thématique

ILLUSTRATION : Carte Electorale
4min

Politique

Elections européennes 2024 : comment se déroule le scrutin ?

Tous les citoyens des pays de l’Union Européenne ne votent pas au même moment. Du 6 au 9 juin, ils se rendront aux urnes pour élire 720 députés au Parlement européen. Public Sénat vous explique tout sur ce scrutin, essentiel pour l’avenir de l’Europe.

Le

Belgium Europe Migration
7min

Politique

Parlement européen : quels sont les grands textes adoptés depuis 2019 ?

Entre le Covid et la guerre en Ukraine, la mandature 2019-2024 a dû subir et réagir à de grands bouleversements. Pacte vert, plan de relance, sanctions à l’égard de la Russie ou encore soutien à l’Ukraine… A l’aube du renouvellement du Parlement européen, retour sur les grands dossiers adoptés ces 5 dernières années au Parlement européen.

Le

FRANCE–EUROPEAN PARLIAMENT-ELECTION
14min

Politique

Européennes 2024 : tout savoir sur les « petites » listes

A côté des grosses machines électorales, elles existent difficilement dans les médias traditionnels, misant plutôt sur les réseaux sociaux. Entre une flopée de listes écologistes, des listes souverainistes et des micros partis, tour d’horizon de ces listes qui devraient avoir le plus grand mal à avoir des eurodéputés, mais dont la présence est loin d’être neutre pour le scrutin du 9 juin.

Le