Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
« Le séparatisme catalan est une revendication de riches » selon Chevènement
Par Public Sénat
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Quelle est la meilleure définition du « chevènementisme » ? La sienne, estime calmement Jean-Pierre Chevènement, aujourd’hui président de la Fondation pour l’islam de France : « Il n’y a que moi qui puisse le définir. Mais je ne donne pas de brevet à ceux qui s’en réclament, ils sont libres ». Et de poursuivre : « C’est l’accent mis sur la République, bien sûr la souveraineté, sur un ordre international fait de nations responsables, sur une Europe qui s’appuie sur la volonté des nations qui la constituent. C’est évidemment une République qui tolère le débat et qui naturellement prend en compte un certain nombre de revendications politiques, sociales [et] démocratiques ».
Et quand il s’agit de dresser un parallèle entre la méthode Chevènement, à savoir se placer au dessus des partis et celle d’Emmanuel Macron, l’ancien ministre de l’Intérieur n’y est pas opposé mais il y met des nuances : « Il y a une toute petite différence, c’est qu’Emmanuel Macron a voulu sortir de cette espèce de duopole qui n’avait plus beaucoup de sens et il a eu raison de le faire. Il fallait beaucoup de détermination pour y parvenir. J’ai essayé de dessiner une voie alternative, c'est-à-dire de montrer qu’une autre politique était possible. Tandis qu’Emmanuel Macron est resté dans le « en même temps ». Il est de droite et de gauche. Et moi je pense qu’il y a forcément un troisième terme. C’est thèse, antithèse, synthèse. Donc il faut chercher à inventer. Mais je pense qu’Emmanuel Macron est suffisamment intelligent pour inventer ».
Interrogé également sur la crise catalane, Jean-Pierre Chevènement lâche : « En Catalogne, le séparatisme catalan est évidemment une revendication de riches. C’est le rejet du reste de l’hispanité, qui va au-delà de l’Espagne (…) On observe cette montée des séparatismes [en Europe ] (…) et je rappelle que c’est comme ça qu’a commencé la guerre de Yougoslavie, quand la Slovénie et la Croatie, qui étaient les deux états fédérés les plus riches, ont voulu devenir indépendantes. »