« Le trumpisme sera là en 2024, c’est certain », prédit Romain Huret

« Le trumpisme sera là en 2024, c’est certain », prédit Romain Huret

Entretien avec Romain Huret, Historien spécialiste des Etats-Unis, coauteur de « Capitalism Contested », édition « Penn press », université de Pennsylvanie
Public Sénat

Par Rebecca Fitoussi

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18 min

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L’une des premières actions de Joe Biden a été de signer 17 décrets pour démonter tout ce qu’avait entrepris Donald Trump. Détricoter vite et fort, le ton est donné. Il va se poser en anti-Trump ?

Il a détricoté, mais il a aussi tricoté. Son objectif, ce n’est pas seulement de détruire tout ce qu’a fait Trump. D’ailleurs on sait que Trump lui-même était obsédé par la destruction du bilan d’Obama. Mais je crois que ce n’est pas exactement la même chose, c’est-à-dire que là, sur un certain nombre de points, il y a une volonté d’avancer très vite parce que ces points sont problématiques pour la nation américaine. C’est toujours difficile de construire, et là il reconstruit en quelque sorte. Là où Trump avait déconstruit volontairement ce qu’avait fait Obama sans construire, là Biden veut construire des politiques, remettre en place des administrations. Il faut rappeler que pendant les 4 ans de la présidence Trump, les administrations avaient un tout petit rôle, il a attendu très longtemps avant de nommer les hauts fonctionnaires de son administration, il les a vidées de leur substance. Là, il y a chez Biden une véritable envie de reconstruire l’administration, de reconstruire l’Etat et de montrer que l’État doit absolument intervenir. C’est le sens de la rapidité d’action.

 

Déconstruire ce qu’a fait Trump alors que 74 millions d’Américains ont voté pour lui et s’afficher comme le Président de tous les Américains, n’est-ce pas contradictoire ? Ne risque-t-il pas de donner le sentiment qu’il méprise les « trumpistes », ne risque-t-il pas de les braquer encore davantage ?

Lors de l’investiture de Biden, les couleurs étaient importantes, elles étaient là pour montrer que l’Amérique doit être bipartisane. Mais bipartisane, cela ne veut pas dire être d’accord. Et je crois que lorsque Biden dit « je serai le Président de tous les Américains », cela veut dire que tous les Américains ne seront pas d’accord et c’est normal. La contradiction est essentielle, elle est normale en démocratie. Le problème qui se pose depuis 15 jours, depuis 3 semaines, et même depuis 4 ans, c’est que les contradictions n’arrivent plus à être résolues par le débat politique, par le débat médiatique, ni par le vote qui est le moment final de résolution d’un conflit, d’un désaccord. Je crois que c’est le sens du message qu’il a voulu faire passer et c’est le sens du message qu’a voulu faire passer George Bush, ancien Président républicain. On sait que George Bush n’a pas eu de mandat facile, qu’il a été élu dans des circonstances difficiles, qu’il y a eu une opposition très forte de la part des démocrates, mais cette opposition s’était résolue par le vote, par les votes du Congrès et par la pratique politique. Là, beaucoup d’Américains ont le sentiment qu’on est allé trop loin dans le refus d’accepter les règles démocratiques. Quand Biden leur dit « je serai le Président de tous les Américains », il ne leur demande pas d’adhérer au parti démocrate ni d’être d’accord avec lui, ils ne seront pas d’accord avec ce qu’il va faire, mais néanmoins, il y a un moment pour être en désaccord, c’est le vote : dans 2 ans, lors des élections de mi-mandat, dans 4 ans lors des prochaines élections présidentielles. Il y a des médias, il y a des lieux où l’on peut dire qu’on n’est pas d’accord. En affichant ces 2 couleurs, le rouge et le bleu fondus dans le violet, Biden a voulu rappeler ce message bipartisan très fort. Nous avons le droit de ne pas être d’accord, mais à un moment, il faut qu’on le soit pour l’Amérique. Je ne crois pas que ce soit du mépris vis-à-vis des électeurs de Trump, c’est simplement leur rappeler les règles du jeu démocratique. On vit ensemble, on n’est pas d’accord, mais on doit à un moment, accepter que le vote a tranché entre deux options. Il y a un Président élu et il faut le respecter.

 

Le style Biden, c’est aussi la parité et la diversité. Kamala Harris, première femme au poste de vice-présidente, un père jamaïcain et une mère indienne. Alejandro Mayorkas, fils d’immigré cubain à la Sécurité intérieure. Rachel Levine, pédiatre transgenre, probable future ministre adjointe de la Santé. Deb Haaland, première Amérindienne à entrer dans un gouvernement américain, pour gérer les ressources naturelles. Certains salueront la promotion de la diversité, ses détracteurs pourraient aussi y voir de la démagogie.

C’était d’abord une promesse de campagne. Biden avait toujours dit qu’il voulait que son administration ressemble à l’Amérique telle qu’elle est. Depuis 4 ans, on a une Amérique défendue par Trump, qui est un peu mythique, qui est une Amérique blanche, plutôt vieillissante, plutôt masculine, et beaucoup de gens étaient très choqués du décalage entre les hauts fonctionnaires et le pays réel. Qu’on soit d’accord ou non avec la politique envers les transgenres, qu’on soit d’accord ou non avec les Amérindiens, qu’on soit d’accord ou non avec la politique d’immigration, c’est l’Amérique telle qu’elle est aujourd’hui. C’est une Amérique très diverse, très multiculturelle. Biden voulait que son administration ressemble à cette Amérique réelle. Il faut aussi savoir que toutes ces personnes ont accompli un travail remarquable sur le terrain. On pourrait voir une personne transgenre mais on peut aussi voir quelqu’un qui a depuis plusieurs mois, milité en faveur du port du masque, qui a réclamé une politique plus active contre l’épidémie et à qui les faits ont donné raison. Le laisser-aller sanitaire de l’administration Trump a eu des conséquences dramatiques, plus de 400.000 morts. Donc, il y a une lecture symbolique mais il ne faut pas oublier que ce sont avant tout des hommes et des femmes extrêmement compétents dans leur domaine. Dans la conception d’un cabinet ou d’un gouvernement, il y a la dimension symbolique, la dimension politique et la dimension d’efficacité. Je pense que ce sont des gens qui sont parfaitement à leur poste et ils ont été choisis pour la dimension symbolique, mais surtout pour leur grande compétence professionnelle.

 

Qu’est-ce que cela dit du fond des réformes à venir, au-delà de ce qu’il est en train de mettre en place contre le covid-19 ? Joe Biden sera-t-il un « Obama bis » ?

Il sera « Obama bis » dans la mesure où il sera sans doute, un centriste comme Obama l’a été. Depuis une dizaine d’années, le Parti démocrate est tiraillé entre une aile gauche très dynamique, très jeune, qui cherche à pousser le parti sur la gauche - on l’a vu avec les jeunes qui ont soutenu Bernie Sanders ou Elizabeth Warren - et une aile plutôt centriste qui est modérément réformiste. Biden fait partie de cette aile-là, comme Obama, c’est-à-dire qu’on gouverne, mais avec beaucoup de modération dans les transformations politiques et sociales. La seule chose qui change, je crois, c’est la crise. Vous dites « au-delà du covid-19 », mais on ne peut pas faire au-delà du covid-19. Biden est confronté à des circonstances exceptionnelles qui appellent sans doute à un retour de l’État. On l’a d’ailleurs vu en France avec Emmanuel Macron, pourtant libéral, qui annonce qu’il est prêt, « quoiqu’il en coûte », à dépenser et aller au-delà des règles budgétaires. Cela a totalement retourné la situation. On est dans une situation exceptionnelle, donc ces démocrates plutôt modérés pourraient nous surprendre dans la volonté de mettre en place un État beaucoup plus actif dans le domaine social et économique.

 

A priori, ni les historiens ni les observateurs n’ont fini de parler de Donald Trump. D’ailleurs, lui-même a déjà annoncé qu’il reviendrait « sous une forme ou sous une autre ». Quelle pourrait être cette forme de retour ? Un retour dans les affaires, en politique, dans les médias ?

Trump ne partira pas, ça c’est certain, pas de l’espace médiatique déjà. Il sera encore extrêmement présent. En revanche, la question qui se pose en effet, c’est sous quelle forme ? Est-ce que ça va être à l’intérieur du Parti républicain ? Beaucoup en doutent parce qu’il est âgé et parce qu’il a toute une série d’actions en cours qui, même si elles ne sont pas menées à terme, même s’il n’est pas destitué dans plusieurs mois par le Congrès, compliqueront sa situation politique en tant qu’individu et on imagine très bien que d’autres candidats se présenteront au sein du Parti républicain. En revanche, ce qui est certain, c’est que le « trumpisme », lui, ne disparaîtra pas. Vous l’avez rappelé, 74 millions de personnes, c’est considérable, se sont reconnues dans Donald Trump, c’est beaucoup plus qu’il y a 4 ans, jamais un candidat républicain n’avait obtenu autant de voix. L’électorat, la base républicaine est une base en colère, une base qui veut de vraies réformes, qui veut de vrais changements, qui a le sentiment que sa conception de la démocratie est en train de disparaître. Donc il y aura des hommes politiques qui émergeront. Je ne peux pas, à ce stade, dire qui ils seront. Il y a des « bébés Trump » au Congrès, des jeunes candidats et candidates qui ont été élus, qui ont moins de 30 ans et qui sont très, très à droite sur l’échelle du Parti républicain. Le « trumpisme » a un avenir considérable, sous une forme ou sous une autre, il sera là en 2024, c’est certain.

 

Est-ce que cela pourrait aller jusqu’à la création d’un nouveau parti ? Il y a historiquement, les Démocrates d’un côté, les Républicains de l’autre, le « trumpisme » pourrait-il devenir une 3e force politique américaine ?

Tout va dépendre de l’évolution du Parti républicain. Si le Parti républicain rompt brutalement avec le « trumpisme », dans ce cas-là, il faudra sans doute peut-être créer un troisième parti, mais je vois mal le Parti républicain en l’état, rompre avec le « trumpisme » ou rompre avec cet héritage, et ce, pour une raison très simple, c’est une raison électorale. Si le peuple républicain veut un candidat plutôt à droite, très à droite, rien ne montre que cet électorat-là est plus modéré qu’avant, donc à moins qu’il y ait un changement, et je vois mal Biden les réconcilier avec un Etat social, un Etat sanitaire. Dans 4 ans, dans 2 ans, cet électorat-là va à nouveau souhaiter des candidats très à droite, je vois mal le Parti républicain se repositionner vers le centre. Je voudrais vraiment insister sur la colère des électeurs républicains, on l’a vu au moment de l’occupation du Capitole, on l’a vu pendant la campagne. Ce sont des hommes et des femmes qui sont en colère et qui ont le sentiment très fort, chevillé au corps, d’une Amérique qui disparaît. Et pour reprendre le début de notre discussion, on imagine très bien qu’un ministre amérindien, un autre transgenre, un ministre cubain, une politique migratoire plus ouverte, tout cela va agiter encore plus les Républicains et va provoquer leur colère alimentée par les réseaux sociaux. Je vois mal un avenir républicain sans Trump, sans le « trumpisme », cette colère-là est présente et elle est là pour durer.

 

L’historien que vous êtes, pourrait déjà dire qu’il y aura un avant et un après Trump ? Que Trump a marqué définitivement l’histoire américaine, peut-être même plus que d’autres présidents ?

Ce qui marquera chez Trump, c’est qu’il a repoussé les limites de ce qui est acceptable dans une démocratie. Le New York Times a fait un article très intéressant sur les tweets de Donald Trump en rappelant ses insultes régulières, quotidiennes, et ça, c’est exceptionnel. Non pas qu’un homme politique ait insulté ses adversaires, ça se passe tous les jours dans tous les lieux de pouvoir du monde. Ce qui est exceptionnel, c’est qu’il l’ait fait chaque jour, chaque matin, publiquement, en insultant Joe Biden ou d’autres, les Mexicains, les femmes. Il a distendu la démocratie américaine et ça, c’est tout à fait exceptionnel et cela pourrait rester. Le rôle de la nouvelle administration, c’est de ramener la démocratie vers ce qui est acceptable. Et cela nous ramène au sens de la formule de Biden : « Je serai le Président de tous les Américains ». Il faut qu’on retrouve ensemble des seuils de ce qui est acceptable et non acceptable. On ne peut plus accepter dans une démocratie de tels propos. On ne peut pas accepter les insultes quotidiennes de la part d’un Président. C’est cela, je pense, qui restera comme un moment peut-être exceptionnel ou préfigurant de ce qui va se passer dans nos démocraties à l’avenir.

 

Certains Américains ont aimé le style Trump, certains parleront d’un discours franc, direct. Il a bousculé les codes. Est-ce que ses successeurs devront en tenir compte et changer un peu leur propre style plus classique ?

Il y en aura d’autres oui, il y aura d’autres candidats qui prendront ce style-là parce qu’il marche. Il a une rhétorique dans l’affect, qui fait moins appel à la raison qu’aux émotions. Donc, ça marche. Mais on voit aussi que Biden cherche à être quelqu’un de très proche, lui aussi dans l’affect, dans l’empathie. C’est quelqu’un qui, par sa propre histoire, est très sensible aux autres. Mais il montre dans le même temps un respect élémentaire, de la politesse, des règles communes dans une démocratie, je pense que là, il y a un vrai changement de style. Il a déjà annoncé qu’il allait se taire, qu’il y aurait des journées sans entendre le président, ce qui est un peu exceptionnel puisque depuis 4 ans, tous les jours, on commente les tweets du Président.

 

Sauf que les démocrates ont l’intention de le poursuivre. Est-ce qu’ils ne feraient pas mieux, alors, de le faire oublier ?

C’est un vrai débat au sein du Parti démocrate et Biden lui-même, a envie de faire en sorte que Trump quitte définitivement l’espace médiatique. Il sait très bien que plus Trump fera du bruit, plus il sera difficile d’arriver à apaiser la démocratie américaine parce qu’il a une capacité extraordinaire à aiguiser les tensions médiatiques, politiques, sociales. La démocratie américaine a besoin d’apaisement, elle a besoin de silence parce qu’il faut prendre du temps pour guérir. Il a utilisé le mot de guérison. C’était étonnant d’ailleurs cette cérémonie assez mortifère. Il y avait beaucoup d’absents lors de cette cérémonie, il y a eu beaucoup de morts, les morts du covid, les morts au combat, les morts de la crise des opiacés. L’Amérique compte ses morts en ce moment et ils sont nombreux. Biden utilise le mot « guérison », c’est un terme fort, il veut guérir l’Amérique et ce n’est pas simplement un terme abstrait, c’est un terme très concret. Il faut vraiment que le pays trouve des solutions pour faire face à cette crise.

 

Cela veut dire que pendant 4 ans, le rôle de Joe Biden sera d’essayer de panser les plaies, de guérir cette Amérique, de réconcilier, d’être une sorte de « président docteur » ?

C’est un « président docteur » et lui-même s’est rendu compte sur le tard qu’il avait un capital très fort auprès de beaucoup d’Américains autour de cette question-là, puisque lui-même, a eu beaucoup de drames personnels, la perte de son fils, un autre fils qui a connu des problèmes d’addiction, lui-même a bégayé pendant longtemps, il souffrait d’une forme de handicap et il s’est rendu compte que sa vie privée et sa vie personnelle, ce qui était caché, est ressorti au fil de la campagne pour expliquer qu’il connaissait ces problèmes. Il sait ce qu’est une famille malade et aujourd’hui, l’Amérique est une famille malade, et lui est capable, de par son expérience, de guérir cette famille. Il va lui falloir trouver des solutions maintenant et ça, c’est une autre paire de manches.

 

Beaucoup disent aussi qu’il est âgé - il a 78 ans - et que ce sera finalement Kamala Harris qui tiendra et réformera le pays. Qu’en pensez-vous ?

Effectivement, je crois qu’elle sera une vice-présidente qui aura sans doute beaucoup plus de pouvoir que les vice-présidents habituels qui s’occupent en général de politique étrangère et qui représentent la nation quand le président ne peut pas y aller. Là, il est certain que dès la campagne, il lui a donné beaucoup d’importance et elle lui a apporté une dynamique très intéressante par son style, par ses manières de faire, par sa capacité à capter un électorat plus jeune et plus multiculturel. Mais au-delà des symboles, il va la préparer à l’éventualité de difficultés d’ordre médical le concernant, pour diriger la nation. Je pense qu’elle en a l’envergure.

 

Est-ce que tout est à jeter à la poubelle dans le bilan de Trump ? Sur le plan économique ou géopolitique par exemple ? Qu’est-ce que Joe Biden devra garder ?

Non, tout n’est pas à jeter. Dans les 74 millions de personnes, il n’y a pas simplement des gens qui ont aimé ses sorties violentes et xénophobes, beaucoup ont aimé le fait que l’Amérique allait mieux. Pendant les 3 premières années du mandat de Trump, la libéralisation de l’économie et la dérégulation environnementale - il a facilité la pratique de la fracturation des sols - tout cela a créé de l’emploi et a enrichi une partie des Américains. Trump l’a toujours dit, ses juges, ce ne serait pas la presse, pas les élus, ce serait Wall Street. Pendant les 3 premières années du mandat, tout se passait plutôt bien et c’est là-dessus qu’il avait été élu, en disant : moi, je suis un homme d’affaires à la Maison-Blanche, je vais vous faire faire des affaires et vous faire gagner de l’argent. Et beaucoup d’Américains ont gagné de l’argent, il ne faut pas l’oublier. Pendant ces 3 premières années, l’économie s’est plutôt bien portée, le taux de chômage a été très bas, les seuils de pauvreté ont baissé. Le drame, pour lui, c’est l’épidémie. Il a été incapable de prendre la mesure du covid-19, il a pensé que ça irait mieux. Beaucoup ont fait une comparaison avec Herbert Hoover et la crise de 1929, Hoover disait « La reprise est au coin de la rue ». Trump a dit « La guérison est au coin de la rue. Ne vous inquiétez pas, ça va passer. Ce n’est pas si grave que ça. On va vite reprendre le cours normal des choses ». Malheureusement pour lui, le cours normal ne revient pas, au contraire, les choses se sont aggravées depuis un an.

 

Et son bilan géopolitique ? Il a aussi bousculé les codes…

Ce qu’on lui a reproché, c’est d’être tout seul, de renforcer l’unilatéralisme. Aujourd’hui, il y a un espoir très fort dans la diplomatie européenne et la diplomatie française d’un retour à un multilatéralisme. Tous les diplomates du monde entier disent qu’il était extrêmement difficile de discuter avec les diplomates américains puisque c’est Trump qui prenait la décision finale et que c’était un dialogue de sourds.

 

Référence : « Capitalism contested, The New Deal and Its Legacies » Romain Huret, Nelson Lichtenstein, and Jean-Christian Vinel

 

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