Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
“Le Vel d’Hiv, un crime de l’Etat français”, affirme François Fillon
Par Public Sénat
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"La vérité, c'est que le Vel d'Hiv a été un crime commis par l'État français", a considéré lundi François Fillon, en réaction aux propos de Marine Le Pen qui a estimé que "la France (n'était) pas responsable" de cette rafle de juifs en 1942.
"La vérité, c'est que le Vel d'Hiv a été un crime qui a été commis par l'État français, par le régime de Vichy, bien sûr, mais aussi par l'administration qui a secondé les décisions qui ont été prises par le gouvernement français", a réagi le candidat Les Républicains, en marge d'un déplacement lundi après-midi au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), dans la banlieue sud de Paris.
Marine Le Pen a provoqué une polémique en affirmant dimanche lors d'une émission de télévision: "Je pense que la France n'est pas responsable du Vel d'Hiv" à Paris.
"Je trouve que le Front national est extrêmement mal placé pour parler de ces sujets, lui qui compte encore dans ses rangs beaucoup de nostalgiques du régime de Vichy", a commenté lundi M. Fillon.
"Au fond, il y avait deux France. Il y avait la France de Vichy, il y avait la France d'une grande partie de l'administration qui s'est rendue coupable de ces crimes. Et puis il y avait une autre France, (celle) de De Gaulle, à Londres que, au passage, les militants d'extrême droite ont toujours combattue", a-t-il ajouté.
Selon M. Fillon, "les deux France existent mais c'est vrai que la France officielle, la France de Vichy s'est rendue complice de ces crimes".
Lundi matin, d'autres candidats à la présidentielle avaient déjà réagi: Emmanuel Macron avait fustigé "le vrai visage de l'extrême droite", tandis que le candidat socialiste Benoît Hamon a jugé que la présidente du FN "n'aimait pas l'Histoire".
En juillet 1942, plus de 13.000 juifs avaient été arrêtés à la demande des nazis et sur ordre du pouvoir français en place pendant l'occupation. Parqués au Vélodrome d'hiver, à Paris, ils avaient été ensuite acheminés dans les camps d'extermination nazis.