Alors que le déficit public de la France a dérapé à 5,5% du PIB en 2023, le président du groupe centriste du Sénat, Hervé Marseille remet sur la table la piste de taxation des superprofits.
Législatives : ce qu’il faut retenir du second tour
Par Public Sénat
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Le second tour des élections législatives s’achève sur une victoire nette du parti d’Emmanuel Macron. Mais le scrutin a aussi apporté son lot de surprises.
L’abstention toujours plus forte
Record historique. Jamais l’abstention n’avait été aussi forte lors d’une élection législative : 56,6%. Une sacrée épine pour La République en marche dont la légitimité est contestée par ses opposants. Pour rappel, En 2012, la participation au premier tour était de 57% et de 56% au second tour. Ces chiffres étaient déjà inédits.
Une vague plutôt qu’un raz-de-marée
Un raz-de-marée ? Un tsunami ? Non, plutôt une large vague qui a emporté tout sur son passage. Ou presque puisque les digues ont résisté mieux que prévu. Les Républicains et l’UDI s’en sortent avec 126 sièges tandis que le parti socialiste et ses alliés obtiennent 46 sièges. Des scores faibles, mais meilleurs que prévus dans les projections d’entre deux tours.
6 sur 6 pour les ministres
Pour rester, il fallait gagner ! C’est chose faite pour les 6 ministres engagés dans la bataille. Y compris les très décriés Richard Ferrand et Marielle de Sarnez, qui ont remporté la victoire.
224 femmes pour la nouvelle législature
Ce n’est pas encore la parité parfaite mais les femmes arrivent en nombre à l’Assemblée nationale : 224 contre 155 lors de la dernière législature.
La France insoumise perce, le FN grince des dents
Cette fois, Jean-Luc Mélenchon va entrer à l’Assemblée nationale, accompagné de 15 députés de la France insoumise et 10 autres du parti communiste. De son côté, le Front national obtient 8 sièges, soit 6 de plus qu’en 2012 avec, à la clé, l’élection de Marine Le Pen. Un score décevant pour le parti qui s’est hissé au second tour de la dernière présidentielle.
Cambadélis prend la porte
Si le parti socialiste sauve les meubles, Jean-Christophe Cambadélis, le patron du parti, a préféré jeter l’éponge. Il avait déjà échoué au premier tour dans sa propre circonscription.
Les jeunes pousses du PS perdent leur pari
Elles avaient émergé dans les gouvernements de François Hollande… Najat Vallaud-Belkacem et Myriam El Khomri ont été sèchement battues lors de ce second tour. Elles échouent, tout comme Marisol Tourraine, Jean-Jacques Urvoas ou encore Valérie Fourneyron.
Valls annonce sa réélection dans une bronca
Rien ne sera épargné à Manuel Valls. Sa victoire finale dépend désormais du recours déposé par sa rivale de la France insoumise. Cette dernière dénonce des irrégularités alors que l’ancien Premier ministre aurait remporté l’élection avec… 139 voix d’avance.
François Ruffin s’installe à l’Assemblée
Ses prises de parole (permises ou non) vont être scrutées de près. Le cinéaste François Ruffin (« Merci patron ») remporte son duel et sera donc présent à l’Assemblée nationale.
Des nationalistes pour représenter la Corse
Là encore, c’est totalement inédit : Trois députés nationalistes corses seront présents à l’Assemblée, sur les 4 circonscriptions que compte l’île de Beauté. Le mouvement "Pé a Corsica" ("Pour la Corse") a remporté les deux circonscriptions de Haute-Corse, Michel Castellani s'imposant dans la 1re (Bastia) et Jean-Félix Acquaviva dans la 2e. En Corse-du-Sud, où la victoire de "Pé a Corsica" était plus incertaine, Paul-André Colombani a raflé la circonscription de Bonifacio (2e) contre le député sortant LR Camille de Rocca Serra (44,78%).