Législatives: les élus EELV de Paris critiquent leur direction

Législatives: les élus EELV de Paris critiquent leur direction

Les deux coprésidents du groupe écologiste de Paris, Anne Souyris et David Belliard, écartés ainsi que trois autres conseillers...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Les deux coprésidents du groupe écologiste de Paris, Anne Souyris et David Belliard, écartés ainsi que trois autres conseillers de Paris des investitures EELV pour les élections législatives dans la capitale, ont critiqué jeudi cette décision de leur direction, qui commet selon eux une "faute politique".

Lors d'une rencontre avec des journalistes, les deux élus ont dénoncé leur mise à l'écart dimanche par le conseil fédéral de Europe Ecologie-Les Verts (le parlement du parti). Pour eux, cette décision montre "une sous-estimation et un mépris de ce qui est fait à Paris".

"Au-delà de ce mépris, c'est même une faute politique de ne pas considérer que le travail que nous faisons à Paris, ne reçoit aucun écho" dans la population, dit M. Belliard.

"Nous avons choisi un activisme municipal d'action et de transformation", disent les deux coprésidents, en rappelant en particulier la lutte contre la pollution, l'économie sociale et solidaire, les actions contre le sida mises en oeuvre par Paris.

"Nous participons à une majorité, nous agissons, nous travaillons", dit M. Belliard, dont le groupe fait partie de la majorité rassemblée autour de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, avec le PCF et les radicaux de gauche.

"Etre dans une écologie de seule incantation est non seulement contre-productif mais aussi désespérant", ajoute Anne Souyris.

Mme Souyris s'est vu préférer dans la 5e circonscription Julien Bayou, porte-parole d'EELV et conseiller régional d'Ile-de-France. M. Belliard n'a pas été investi dans la 7e, où il était arrivé premier ex-aequo d'un vote consultatif des militants. Les conseillers de Paris Yves Contassot, Antoinette Guhl et Jacques Boutaut, ont été écartés ou rélégués.

"Nous voulons que cette expérience parisienne soit reconnue, que des conseillers de Paris soient investis", dit Mme Souyris en rappelant qu'il existe des circonscriptions "gelées" par les instances nationales.

Interrogé par l'AFP, le secrétaire national d'EELV, David Cormand a répondu qu'il est "normal que des candidats qui souhaitaient être désignés et ne l'ont pas été soient mécontents".

"Une investiture pour une élection n'est pas une récompense pour travail bien fait, c'est une stratégie qui correspond aux électeurs", dit-il.

Mme Souyris a "perdu nettement" le vote militant, a affirmé M. Cormand. "Le scandale aurait été que Julien Bayou qui est porte-parole d'EELV n'ait pas été désigné", dit-il. "Qu'est-ce qu'on aurait dit s'il s'était présenté dans un endroit où il n'habite pas?", a-t-il demandé.

Interrogé à propos d'éventuels "repêchages" de candidats, il a répondu : "Les gens doivent apprendre à se mettre au service du collectif."

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le