Législatives : Thierry Solère, proche conseiller d’Emmanuel Macron et mis en examen, retire sa candidature
Mis en examen pour 13 chefs d’accusation, le député macroniste sortant des Hauts-de-Seine, Thierry Solère, renonce finalement à se présenter.

Législatives : Thierry Solère, proche conseiller d’Emmanuel Macron et mis en examen, retire sa candidature

Mis en examen pour 13 chefs d’accusation, le député macroniste sortant des Hauts-de-Seine, Thierry Solère, renonce finalement à se présenter.
François Vignal

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Eviter les polémiques et les désamorcer tant qu’il est temps. Le député Renaissance (nouveau nom de LREM) Thierry Solère ne sera finalement pas candidat aux législatives dans les Hauts-de-Seine. Comme l’a révélé France Info, l’ancien membre des LR, proche conseiller d’Emmanuel Macron, n’a pas déposé sa candidature en préfecture dans la 9e circonscription du département, où il avait battu en 2012 un certain Claude Guéant, l’ancien ministre de l’Intérieur, proche de Nicolas Sarkozy. C’est Emmanuel Pellerin, un avocat, qui sera candidat à sa place.

« Fraude fiscale », « emploi fictif », « financement illicite de dépenses électorales »

Pourquoi ce retrait au dernier moment ? Les explications sont à chercher sur le plan judiciaire. Thierry Solère, qui est aussi conseiller régional d’Ile-de-France, a quelques démêlés avec la justice. Il est mis en examen pour pas moins de 13 chefs d’accusation, dont « fraude fiscale », « emploi fictif » et « financement illicite de dépenses électorales »… Il est présumé innocent.

La justice le soupçonne d’avoir « usé de son influence en vue de faire obtenir des marchés » à des sociétés immobilières entre 2007 et 2017, ainsi qu’à une société de conseil entre 2011 et 2012, d’après le parquet de Nanterre. Il est également mis en examen pour manquements aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Thierry Solère va continuer « à accompagner politiquement » Emmanuel Macron

C’était trop. La candidature de Thierry Solère faisait peser le risque d’une nouvelle difficulté à gérer pour la majorité présidentielle, après le cas Jérôme Peyrat, qui s’est retiré de la course, suite à la polémique née de sa condamnation pour violences conjugales.

Thierry Solère a confirmé après sur Twitter qu’il ne serait « pas candidat ». « Après dix années au Parlement, il est désormais temps pour moi de poursuivre cet engagement politique sous une forme nouvelle. Je le ferai en soutenant l’action du Président de la République et continuerai naturellement à l’accompagner politiquement », affirme-t-il, laissant entendre qu’il n’allait pas abandonner ses fonctions de conseiller d’Emmanuel Macron.

D’autres candidatures de la majorité font débat

Les cas d’autres candidats investis par la majorité présidentielle font débat. Sira Sylla, députée de Seine-Maritime, a été condamnée par le conseil des prud’hommes de Paris en 2021 pour non-respect du temps de travail, licenciement sans cause réelle et sérieuse et harcèlement moral sur une collaboratrice. Elle a fait appel.

Laetitia Avia, députée LREM de Paris, a été réinvestie, bien qu’elle soit visée par une enquête pour « harcèlement moral » après des plaintes déposées par cinq anciens collaborateurs. On peut citer aussi le cas d’Anne-France Brunet, députée de Loire-Atlantique réinvestie. Elle est visée par une plainte pour violence et harcèlement par une ancienne assistante parlementaire. La députée récuse ces accusations et affirme que « tout cela est complètement faux ».

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Législatives : Thierry Solère, proche conseiller d’Emmanuel Macron et mis en examen, retire sa candidature
7min

Politique

Texte sur l’énergie : les rapporteurs du Sénat veulent évaluer « l’impact financier » de l’éolien… mais aussi du nucléaire

Pas de jaloux. Après la tribune de Bruno Retailleau, qui appelle à arrêter les subventions à l’éolien, la majorité sénatoriale LR et centriste va défendre un amendement visant à évaluer « l’impact financier de toutes les formes de production d’énergie », explique le corapporteur centriste Patrick Chauvet, qui ne veut pas « stigmatiser » les énergies renouvelables. L’objectif global de la PPL Gremillet reste cependant bien la relance du nucléaire.

Le

Kanner
6min

Politique

Budget 2026 : « L’objectif, ce n’est pas 40 milliards d’économies, c’est 120 milliards en trois ans », avertit Patrick Kanner

Le ministre de l’Economie a consulté les parlementaires socialistes sur le budget. S’ils n’ont pas obtenu de réponses sur les choix du gouvernement, Eric Lombard leur a remis « une lettre de deux pages sur le bilan des engagements pris par François Bayrou » l’hiver dernier, explique Patrick Kanner, patron des sénateurs PS.

Le