Invité mardi matin de Public Sénat, Hervé Morin, le président des Centristes, a regretté le choix fait par les militants LR de ne pas élargir le processus de sélection de leur candidat pour 2022 à sa famille politique. Il a également rappelé son soutien à Valérie Pécresse.
Les centristes exclus du congrès LR : Hervé Morin dénonce un choix « idiot »
Invité mardi matin de Public Sénat, Hervé Morin, le président des Centristes, a regretté le choix fait par les militants LR de ne pas élargir le processus de sélection de leur candidat pour 2022 à sa famille politique. Il a également rappelé son soutien à Valérie Pécresse.
Les Républicains ont opté pour l’entre-soi : seuls les adhérents du parti pourront voter lors du Congrès des 2 et 4 décembre qui départagera les prétendants à l’investiture du parti pour la présidentielle, mettant fin à une bataille des ambitions commencée au début de l’été. Un choix « idiot » pour Hervé Morin, le président des Centristes, exclu de fait du processus de sélection. « Quand on veut construire une majorité, on la construit la plus large possible », a-t-il réagi mardi matin, au micro de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat.
« On ne fait pression sur rien quand on est entre 0 et 0,5 % »
« J’ai souvent fait preuve de beaucoup plus de courage qu’un certain nombre de mes camarades des Républicains », a voulu rappeler celui qui fut ministre de la Défense sous Nicolas Sarkozy, citant notamment le soutien apporté par sa formation politique à François Fillon en 2017 et à François-Xavier Bellamy durant les dernières régionales.
Alors que l’UDI, l’autre composante de la famille centriste, entend présenter un candidat à la présidentielle sans attendre le dénouement du congrès LR, Hervé Morin balaye cette hypothèse. « Pas moi », lâche-t-il. « On ne fait pression sur rien quand on est entre 0 et 0,5 % », tacle-t-il à l’intention du parti de Jean-Christophe Lagarde. « Soit vous rentrez dans une construction politique qui fait que vous êtes dans l’imaginaire collectif, et vous êtes donc légitime pour vous présenter. Soit vous n’y êtes pas, et c’est alors une longue construction, qui ne se décide pas au mois d’octobre. »
Les Centristes attendront le verdict du congrès de décembre avant de se prononcer sur un ralliement. À titre personnel, Hervé Morin rappelle son attachement à la présidente de la région Île-de-France : « Je soutiens Valérie Pécresse, une candidate sérieuse qui ne fait pas de la démagogie matin, midi et soir », déclare-t-il. « On n’a pas besoin de chef de gouvernement qui en impose, ce qu’il faut ce sont des personnes sérieuses et solides. »
Alors que la majorité sénatoriale de droite entend revenir sur les gains obtenus par la gauche à l’Assemblée sur le budget de la Sécurité sociale, à commencer par la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs de gauche combattront « pied à pied », en dépit de leurs divergences sur la suspension. Mais face aux amendements des sénateurs de droite, qualifiés de « musée des horreurs », ils jouent groupés.
Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.
Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».
À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.