Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».
Les députés LFI sont le “grain de sable” de la macronie, selon Mélenchon
Par Public Sénat
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Le chef de file de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a présenté jeudi son groupe parlementaire comme "le grain de sable" de la macronie, défendant un rôle d'"éclaireur" dans un pays en proie à une situation "volcanique".
Le groupe, qui compte 17 députés, est "le grain sable qui a permis d'enrayer à de nombreuses occasions" la mécanique macroniste, a affirmé M. Mélenchon à l'ouverture des journées parlementaires de LFI à l'Assemblée, qui se tenaient dans la foulée à huis clos jusqu'à vendredi.
"Nous étions les petits nouveaux et nous sommes les meilleurs", a-t-il clamé. Mais "ce n'est pas sans mal", a ajouté le patron du groupe, notant notamment que la rentrée parlementaire a "renoué avec le cycle des horaires incroyables", avec l'examen du projet de loi agriculture qui s'est achevé à 5 heures du matin samedi.
Défendant une identité à "creuser et approfondir" dans un contexte "particulièrement volcanique" sur le plan social, économique et avec "des défis écologiques qui ne sont pas relevés", M. Mélenchon a affirmé que LFI n'avait "pas pour objectif de devenir comme les autres" mais de jouer "le rôle d'éclaireur, c'est-à-dire de rendre compréhensible ce qui se passe".
"Nous serons en effet ceux qui prennent le temps d'expliquer même si cela exaspère nos collègues de La République En Marche qui trouvent qu'on parle trop au Parlement", a-t-il promis, alors que les tensions sont récurrentes avec la majorité.
"Même si nous condamnons la Ve République, parce que nous appelons à une VIe qui mettrait fin à la monarchie présidentielle (...) nous n'avons jamais cessé de nous situer dans le cadre parlementaire", a-t-il assuré, estimant que c'est "ce système lui-même que la macronie met en danger", et qui "se retrouve cul par dessus tête", suite à l'affaire Benalla.