Par Public Sénat
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→ Tous les résultats dans chaque département
→ Ce qu’il faut retenir du scrutin, parti par parti
→ Le discours de Gérard Larcher
Sur le plateau de Public Sénat, échange tendu entre la sénatrice PC, Éliane Assassi et André Gattolin LREM, tous deux ont été réélus ce dimanche. Leur désaccord porte sur les récentes annonces de l’exécutif concernant les collectivités locales.
« Une très grande tristesse. » Isabelle Debré (LR) a raté la réélection sur la liste menée par Roger Karoutchi dans les Hauts-de-Seine. « J’aimais beaucoup mon mandat. C’est le résultat d’une division puisqu’il y avait 5 listes les Républicains » rappelle-t-elle.
De façon plus générale, la sénatrice juge que les résultats, favorables à la droite, ne sont pas surprenants. « Les annonces du président Macron faisaient que les communes sont inquiètes (…) Ici, on a toujours fait de l’opposition positive donc cela continuera. C’est bien que l’on ait ce contre-pouvoir. »
Sur le plateau de Public Sénat, le président du groupe LREM du Sénat s’est clairement opposé à l’analyse du scrutin de Gérard Larcher affirmant que « les grands électeurs avaient exprimé la volonté d’un contre-pouvoir parlementaire ».
Si le score de LREM s’annonce décevant (moins de 30 sénateurs), François Patriat y voit une raison simple : « À partir du moment où la droite a gagné les municipales, c’est normal que ça se traduise aujourd’hui au Sénat par un gain en nombre de sénateurs. C’est mécanique ». Pour autant, François Patriat estime que dorénavant la majorité se constituera « texte par texte » avant d’ajouter que « ce n’était pas le rôle du Sénat d’être un contre-pouvoir ». « La France a besoin d’un maximum de forces pour pouvoir se réformer et l’idée d’un contre-pouvoir n’est pas forcément très efficace pour l’avenir de notre pays » a-t-il conclu.
« Cette élection clôt une année électorale exceptionnelle, qui aura bouleversé les schémas traditionnels » a souligné Gérard Larcher, dans une allocution. « Apres les élections législatives, tous les pouvoirs étaient détenus par une majorité issue de l’élection présidentielle. Les grands électeurs ont aujourd’hui conforté la majorité sénatoriale » affirme le président du Sénat.
« Ils ont clairement affiché la volonté de voir exister un contre-pouvoir parlementaire, indispensable à mes yeux au fonctionnement équilibré de la démocratie » poursuit-il. « Nous allons ensemble poursuivre les réformes pour mieux faire la loi et contrôler le gouvernement (…) Le message envoyé me parait clair : les élus locaux ont besoin de stabilité, de prévisibilité. Ils ont besoin d’une relation de confiance et de respect avec l’exécutif. Respect et confiance qui ont parfois manqué ces derniers temps. »
Gérard Larcher a rappelé qu’il serait candidat à sa propre succession. « Le 2 octobre, je présenterai à mes collègues ma candidature à la présidence du Sénat (…) S’ils me font confiance, nous poursuivons ensemble notre mission au service de la France. » Dans son fief des Yvelines, la liste du président du Sénat a obtenu 5 des 6 sièges.
Sur le plateau de Public Sénat, le sénateur centriste, Hervé Maurey a tenu a rappelé que ces élections sénatoriales étaient le «premier échec politique d’Emmanuel Macron ». Annoncé autour de 60 sénateurs avant l’été, le groupe LREM (actuellement 29 sénateurs) ne dépassera finalement pas les 30. « Il faut le dire clairement, c’est un échec pour Emmanuel Macron. Il faut dire qu’il a tout fait pour. Avec la suppression de la réserve parlementaire ou la suppression des contrats aidés, il ne pouvait pas faire davantage pour limiter le succès » des candidats LREM a expliqué Hervé Maurey.
Les communistes vont rester au Sénat. « C’est certain, il y aura un groupe communiste, républicain et citoyen, (CRC) au Sénat », a ainsi annoncé Pierre Laurent. « Mathématiquement, ce n’était pas acquis, donc il s’est passé quelque chose parmi les électeurs de gauche qui ont souhaité l’entrée de notre groupe.
Et d’assurer : « Je pense que nous serons le cœur de l’opposition à Emmanuel Macron au Sénat ».Le sénateur souhaite ainsi que le groupe CRC permette d’éviter « le risque d’un compromis permanent entre la droite et le pouvoir d’Emmanuel Macron dans le dos des Français. »
« A priori, sur le plan national, nous serons le deuxième groupe » souligne le sénateur PS de Paris David Assouline. « C’était un objectif. C’était très important symboliquement, politiquement. » Il a particulièrement salué le score des socialistes à Paris. « Dans le chamboulement politique de ces derniers mois, il fallait tenir, le socle a tenu. »
Concernant la présidence du groupe, le sénateur évite la question. « On verra plus tard les personnes pour porter » les valeurs socialistes au Sénat, a-t-il tranché
Réélue dans le Nord, la sénatrice centriste sortante, Valérie Létard, a défini la ligne qu’elle souhaite porter durant son nouveau mandat. « Il faut garder cette liberté de parole attendue par le terrain ».
Un temps approchée par la République en marche, Valérie Létard a préféré conduire sa propre liste parmi 11 autres dans le département du Nord. Réélue, l’ancienne secrétaire d’État souhaite que les centristes « soient indépendants, exigeants et force de propositions ». « Nous devons garder une forte indépendance vis-à-vis de la majorité présidentielle. Ça ne veut pas dire être contre, systématiquement. Ça veut dire qu’il faut garder cette liberté de parole attendue par le terrain» a-t-elle indiqué avant d’ajouter qu’il fallait que « le gouvernement entende qu’il devait construire avec tous » et « en prenant le pouls du terrain ».
Tout comme la numéro 2 de sa liste Martine Filleul. Mais sa liste est devancée par celle de l’UDI Valérie Létard, qui emporte deux sièges avec l’élection d’Olivier Henno. Deux élus aussi chez les LR : Marc-Philippe Daubresse ainsi que Brigitte Lherbier. Eric Bocquet (Groupe communiste) obtient sa réélection et est rejoint par Michelle Gréaume. Enfin Dany Wattebled (Divers droite), Frédéric Marchand (LREM) et Jean-Pierre Decool (Divers droite) complètent la liste finale.
Le sénateur écologiste sortant Ronan Dantec a été réélu en Loire-Atlantique. « Quand on a commencé cette campagne on était les challengers, aujourd’hui on fait presque jeu égal avec le PS », se réjouit-il. Dans le département, deux socialistes ont en effet été réélus : Yannick Vaugrenard et Michelle Meunier.
« Réussir à rééquilibrer la gauche ainsi, avec un pilier autour des socialistes et un autre pilier autour des écologistes et divers gauche est un message très important », poursuit le sénateur écologiste. Ronan Dantec espère pouvoir créer un groupe écologiste au Sénat. Pour ce faire, il compte sur les sénateurs divers gauche : « Il y a au moins quatre ou cinq écologistes, ainsi que des pouvoirs qui ne se retrouvent pas dans les autres offres (…) Je crois que c’est faisable. C’est déjà un peu un appel.»
L’ancien ministre Patrick Kanner est heureux. Il vient d’être élu sénateur et s’en félicite : « J’ai fait, je crois, une belle campagne avec mes colistiers (…) Nous sommes arrivés à douze voix près, derrière Valérie Létard, malgré les pertes en ville, que nous avons connue depuis 2014. C’est un bon score ».
Quant au fait qu’il n’y ait que deux élus PS et non trois dans le Nord, Patrick Kanner y voit le résultat d’un trop grand nombre de listes proposées aux électeurs : « Il y avait un choix important dans le Nord. 12 listes différentes (…) Malgré l’avance que nous avons avec Valérie Létard sur les autres listes, nous ne faisons pas plus que deux sénateurs par ce mode de scrutin (…) Aucune liste ne fait plus de deux sièges dans le Nord. Il faut en prendre acte et continuer à travailler ».
Interrogé sur la prochaine élection du président du groupe socialiste au Sénat, le tout nouveau sénateur socialiste du Nord glisse : « Didier Guillaume a été un excellent président, il faut le reconnaître et s’il y a d’autres candidatures nous le verrons bien. Ce sera une délibération collective. Laissez le temps au temps ».
Malgré une dissidence à droite, la liste « Une équipe pour toutes les Yvelines », conduite par Gérard Larcher remporte cinq des six sièges en jeu, avec près de 58% des voix.
Outre le président sortant du Sénat, Sophie Primas est également réélue pour un nouveau mandat. Alain Schmitz, Marta de Cidrac et Michel Laugier font leur entrée à la Haute assemblée.
Le sixième siège du département revient au candidat de la République en marche : Martin Lévrier.
Malgré une candidature dissidente, le sénateur LR Philippe Dominati a réussi son pari puisqu’il remporte deux sièges, devant la liste officielle de son parti. « C’est une réelle satisfaction » explique l’élu. « Nous sommes la deuxième liste après la liste socialiste à Paris donc c’est une grande satisfaction de voir que nous avons pu rassembler toutes les tendances de l’opposition municipale pour reconstruire une force politique à Paris. »
« Je ne sais pas où est la liste officielle puisqu’il y a eu une autre liste de droite, Mme Dumas, qui a été élue» critique-t-il. « Si on fait le total de nos deux listes, on s’aperçoit qu’il y a eu une forte contestation et un fort désaveu à Paris, vis-à-vis de la direction nationale de LR. »
« On aurait pu trouver une liste plus harmonieuse » accuse-t-il, visant, sans la nommer, la liste de Pierre Charon. « Ils ont voulu faire des calculs, et bien les calculs ont mal tourné (…) On ne peut pas recontinuer avec les mêmes, qui nous ont menés à l’échec. »
Anne Hidalgo, « très heureuse » de l’élection de quatre socialistes à Paris (Marie-Noëlle Lienemann, David Assouline, Rémi Féraud et Marie-Pierre de la Gontrie), se réjouit également de la victoire d’une « gauche élargie », avec les élections de l’écologiste Esther Benbassa, du communiste Pierre Laurent, de Bernard Jomier (pouvoir) « qui fait aussi partie de (sa) majorité municipale », et de son adjoint aux finances Julien Bargeton (LREM) : « J’ai une majorité solide, très large, respectueuse. »
Fière d’avoir déjoué les pronostics, Anne Hidalgo rappelle qu’ « il y a deux, trois mois certains ne misaient pas sur le fait qu’on puisse dépasser les deux sièges ».
Dominique Estrosi-Sassone, sénatrice LR des Alpes-Maritimes prédit que « la majorité sénatoriale va très certainement être confortée, voire renforcée ». Contrairement aux élections législatives, il n’y aura pas, selon elle, de « vague En Marche! » au Sénat car la majorité présidentielle pâtit « des annonces faites tout au long de l’été relatives aux collectivités locales qui ont conduit à un bilan de l’été meurtrier ».
Alors que certains LR « constructifs » à la tête desquels Fabienne Keller ambitionnent de former un groupe à part, la sénatrice des Alpes-Maritimes entend se placer dans « une opposition responsable, exigeante et utile à l’intérêt du pays et pour l’avenir des Français ».
« Nous aurons à montrer à travers les Républicains mais aussi avec l’UDI, le centre, que ce qui a fait l’ADN du Sénat est toujours bien présent », à savoir son rôle de « modérateur », conclut Dominique Estrosi-Sassone.
Fabienne Keller, sénatrice LR soutenant la majorité présidentielle, n’a pas souhaité confirmer la création d’un groupe « constructifs » chez les Républicains au Sénat. « Nous sommes face à deux possibilités » explique-t-elle. « Soit on créé un groupe Les Constructifs comme cela s’est fait à l’Assemblée. Soit on créé une sensibilité, une amicale à l’intérieur de la majorité sénatoriale. » La sénatrice a donc laissé la question en suspens, en attendant les prochaines discussions au sein des élus constructifs.
Dans le Pas-de-Calais, « LREM devrait avoir un siège, les Républicains gagnent un siège et en auront deux, le PS aura trois sièges au total », commence Matthieu Verrier, journaliste politique à La Voix du Nord, avant d’affirmer qu’ « il n’y aura pas de sénateur FN dans le Pas-de-Calais ». Et de conclure : « Les communistes conservent leur sénateur ». Dominique Watrin (PCF) a en effet été réélu, de même que Jean-Marie Vanlerenberghe (UDI) et Jean-François Rapin (LR). Catherine Fournier (LR), Michel Dagbert et Sabine Van Heghe (PS), ainsi que Jean-Pierre Corbisez (pouvoir) font quant à eux leur entrée au Sénat. Aucun candidat LREM n’a finalement été élu dans le Pas-de-Calais.
On ne connaît pas encore tous les résultats. Mais Bariza Khiari, l'une des trois co-dirigeantes de LREM, en minimise déjà la portée pour le parti présidentiel. « Ces élections, nous ne pouvions pas les perdre, mais nous ne pouvions pas les gagner » affirme sur Public Sénat la sénatrice LREM (ex-PS) sortante de Paris, qui ne se représentait pas.
« Ici c’est le dernier sursaut du monde ancien. Car les citoyens veulent cette recomposition, elle n’est pas terminée » ajoute Bariza Khiari, qui pense qu’« en configurant les groupes, il y aura des mouvements d’un groupe à l’autre ». « Ils ne vont pas pouvoir cohabiter. (…) Sur la question de la droite, notre meilleur allié sera M. Wauquiez. Nos collègues de droite, ce sont des vrais républicains, au sens républicain, pas partisan. (…). Ils ne supporteront pas la porosité avec le FN. Donc la recomposition politique du pays est en marche et elle est irréversible ».
Prime au sortant en Loire-Atlantique où tous les élus (sauf un) ont été réélus. « Le travail a pu payer » a expliqué le sénateur centriste Joël Guerriau, réélu, au détriment de la liste LREM. « On a vu une vague de nouveaux à l’Assemblée nationale et nous, sénateurs, nous allons apporter cette expérience des collectivités territoriales (…) Avant tout, ce que l’on veut, ce sont des gens d’expérience, qui ont prouvé leurs compétences ».
« Je suis très émue, très fière aussi pour la Loire-Atlantique » a lancé la sénatrice socialiste Michelle Meunier qui a obtenu sa réélection dans cette région. « Avoir réussi à gagner deux sièges renouvelables… C’est bienvenu pour les élus de Loire-Atlantique socialistes qui, ces derniers temps, désespéraient un peu. On reprend vie et on redémarre. »
Elle poursuit : « Je suis convaincu que les valeurs que je représente et que je vais à nouveau défendre sont celles qui ont peut-être touché et répondu au mieux aux élus de Loire-Atlantique (…) Les élections de juin dernier ont laissé exsangues les forces qui sont les miennes, la gauche en général. Là, on reprend pied. C’est un bon signe. »
Pour le politologue Pascal Perrineau, « au-delà l’étiquette partisane, la dimension personnelle du vote est extrêmement forte » lors des élections sénatoriales. « C’est la seule élection où les électeurs connaissent les élus. Ils les rencontrent et ont parfois presque des liens d’amitié », ajoute-t-il. Une différence majeure avec les élections législatives, mais, dans une certaine mesure, un point commun avec les municipales : « Cela se rapproche des municipales dans les petites communes uniquement. Ce lien entre l’électeur et l’élu, qui est très fort dans les petites communes, on le retrouve dans les départements dans lesquels on a voté aujourd’hui. »
La réélection de Frédérique Espagnac (PS) est, selon Pascal Perrineau, une preuve concrète de ce lien : « Toutes ces élections locales étaient défavorables à la gauche. Dans les Pyrénées Atlantiques, Frédérique Espagnac, qui aurait pu être battue en fonction du rapport de force politique, arrive à tenir la tête hors de l’eau et cela est sûrement dû à sa surface personnelle dans ce département. »
Prime aux sortants en Loire-Atlantique. Quatre sortants sont réélus : les socialistes Yannick Vaugrenard et Michèle Meunier, le sénateur EELV Ronan Dantec et l’UDI Joël Guerriau. Et un nouvel élu avec le LR Christophe Priou.
« Il y a une semaine, je disais, nous aurons au mieux 4 élus » explique le futur ex-sénateur EELV Jean Desessard. « Nous pouvons penser que les 4 seront là puisque nous avons des nouvelles positives d’Esther Benbassa à Paris, de Ronan Dantec dans le 44 (Loire-Atlantique), de Joël Labbé dans le Morbihan et dans l’Isère, Guillaume Gontard qui a de bonnes chances de l’emporter (…) Ce sont des tendances générales sur les première centaines (de bulletins) dépouillés. »
« Il y aura des élus écologistes pour la prochaine mandature » assure l’élu. « J’espère que ce sera au minimum 4. Ca ne donne pas la possibilité de faire un groupe mais j’imagine qu’il y aura des contacts avec les nouveaux élus pour essayer de faire un groupe. »
Philippe Bas est président de la commission des Lois, et Jean Bizet, président de la commission des Affaires européennes.
Le groupe CRC annonce sur Twitter qu'il dispose du nombre minimal requis pour un groupe parlementaire :
Le groupe, sur Twitter, annonce la réélection d'Éliane Assassi (Seine-Saint-Denis), Pierre Laurent (Paris), Cécile Cukierman (Loire), Dominique Watrin (Pas-de-Calais), Eric Boquet (Nord) et Laurence Cohen (Val-de-Marne).
Pascal Savoldelli est élu dans le Val-de-Marne, et Guillaume Gontard est élu en Isèr.
Nassimah Dindar, Jean-Louis Lagourgu, Viviane Malet (Union de la droite) et Michel Dennemont (liste PS-LPA) ont été élus sénateurs.
Il y aura un second tour à Saint-Pierre et Miquelon, où l'on vote au scrutin majoritaire pour un siège de sénateur. Stéphane Artano (DIV) est arrivé en tête avec 46,15% des suffrages, suivi par Karine Claireaux (LREM), avec 30,77%. Yannick Cambray (PRG) est éliminé avec 23,08%.
Après les premiers résultats de la mi-journée, avec les onze sénateurs élus au premier tour dans les départements au scrutin majoritaire, le président du groupe PS, Didier Guillaume, fait le point : « Ce ne sont que peu de départements et de sénateurs mais on peut constater globalement, (…) que la tendance se confirme que la droite est majoritaire dans les grands électeurs. (…) Elle fait de bons scores car elle a une base. La deuxième tendance qui se confirme, c’est que pour nous, c’est un peu plus difficile mais on le savait. Il faut savoir combien le groupe PS sera à l’arrivée. Pour l’instant, ça ne se passe pas si mal que ça, mais nous savions que nous perdrions des sièges » affirme Didier Guillaume.
Il ajoute une troisième tendance : « La faible implantation de La République En Marche qui fait que pour ces premiers départements, (…) ils sont un peu à la peine ». Mais il rappelle que le report des voix ne se fait pas comme « dans une élection classique ». Quant aux départements à la proportionnelle, « on peut avoir des immenses surprises, dans un sens ou dans l’autre ».
Le journaliste politique du Monde décrit le président sortant du Sénat, Gérard Larcher, comme un homme politique « habile, madré, roué ». « Il a très habilement joué après la conférence nationale des territoires », juge-t-il. Sa réélection est assurée « les doigts dans le nez ».
En position non-éligible sur la liste LREM du Nord, le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin a réagi à l’adhésion de Bruno Le Maire au parti du gouvernement. « Il fait ce qu’il souhaite » a-t-il simplement commenté. « Je crois qu’il a même été élu député sous l’étiquette En marche. Il est donc extrêmement cohérent. Personnellement, je suis toujours adhérent des Républicains et je souhaite que ça marche. Je souhaite être dans la majorité du président, sous l’autorité d’un Premier ministre. »
« J’ai pris l’habitude de ne pas critiquer mes amis, y compris ceux qui n’ont pas fait le choix de supporter l’intérêt général. Moi, je suis très heureux de la politique que nous menons et je suis très heureux de le faire, peut-être en bousculant les clivages partisans. »
« Le premier enjeu est de savoir si notre groupe va pouvoir conforter sa position. Il comprend aujourd’hui 42 sénateurs et je pense qu’on pourra conforter cette position » assure le sénateur du Cantal Bernard Delcros, membre du groupe Union centriste. « Le deuxième enjeu sera de bien définir notre ligne politique par rapport au président de la République et au gouvernement. »
« Je souhaite que notre groupe puisse afficher clairement sa ligne, une ligne de soutien, tout en gardant l’indépendance du groupe, à la majorité présidentielle (…) Ça ne veut pas dire que l’on soutient tous les textes » précise le sénateur.
Ces élections 2017 présentent un nouveau de record de candidatures (1996 candidats). « J’y vois deux explications majeures » explique Benjamin Morel Docteur en Science politique à l'École Normale supérieure Paris-Saclay. « La première est le résultat d’une balkanisation du système politique. Avant, on avait une droite et une gauche. Aujourd’hui, on a deux gauches. Une gauche plutôt jacobine et une gauche plutôt girondine Macron-compatible. Et on a deux droites, une droite plutôt bonapartiste incarnée par le Front national et une droite orléaniste et entre-deux, une tentative de jongler entre les deux. »
« Au sein de ces 4 miettes, vous avez des lignes de fraction assez fortes. On les pensait à peu près unis après le second tour de la présidentielle, mais on voit des frictions au Front national, des ruptures fortes au sein des Républicains (…) Tout ça favorise la multiplication. »
La deuxième raison est liée « à la parité et au scrutin proportionnel. Lorsque vous voulez avoir deux élus masculins ou féminins (…) la solution simple est de faire deux listes» conclut Benjamin Morel.
Le sénateur sortant du groupe RDSE, Alain Bertrand (ex-PS), candidat investi par LREM en Lozère, arrive en tête du premier tour avec 40,17% des voix. Il y aura donc un second tour dans ce département au scrutin majoritaire où un seul siège est à pouvoir. Alain Astruc (divers droite) fait 20,81 %, Patrice Saint-Leger (DVD) 16,18 % et Jean-Paul Pourquier (LR) 8,38 %. De quoi rendre incertain le second tour.
L’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui a voté ce matin au titre de grand électeur rappelle le « caractère particulier » des élections sénatoriales 2017 puisque celles-ci se déroulent « après l’élection présidentielle ». S’il se dit « sûr » qu’il n’y aura « pas de vague » comme ce fut le cas à l’Assemblée nationale, avec l’élection d’une majorité LREM, il prédit un « rééquilibrage » au Sénat.
Il rappelle également l’un des enjeux de ces élections, à savoir si Emmanuel Macron disposera d’une majorité des 3/5 du Congrès pour réformer la Constitution : « Ce sera un éclairage pour ce qui se passera éventuellement lors de la réforme constitutionnelle. »
Enfin, pour l’ex édile de Nantes « l’inquiétude sur l’avenir des collectivités locales » s’exprimera au travers du vote des grands électeurs, dont le corps est composé de conseillers municipaux et départementaux, ainsi que de députés et sénateurs.
Éventuelles divisions, projet politique, positionnement : il y a des enjeux sous-jacents à ces sénatoriales pour la droite, rappelle le politologue Bruno Cautrès. Notamment la présidence des Républicains en ligne de mire. « Ce soir on en saura un peu plus sur la manière dont la composition du groupe LR dira quelque chose sur l’orientation souhaitée par les élus de base de ce parti », explique le directeur du Cevipof.
La maire de Paris, Anne Hidalgo a fait son devoir en allant voter ce dimanche aux élections sénatoriales. « Pour moi, c’est le bout d’un cycle électoral » a-t-elle expliqué au micro de Public Sénat
« Le Sénat est une chambre importante notamment par les collectivités locales et Paris est une collectivité locale quand bien même il s’agit de la capitale de la France » a tout d’abord rappelé la maire de Paris depuis l’hôtel de ville.
Ces élections marquent, pour Anne Hidalgo « le bout d’un cycle électoral », « un moment démocratique intense ». « Les élections nationales se terminent aujourd’hui avec les élections sénatoriales » selon elle. En vue des prochaines élections municipales de 2020, la maire de Paris indique, qu’elle « reviendrait dans quelques semaines devant les Parisiens pour le bilan de ce mi-mandat.
« On ne peut pas réduire l’enjeu de ces élections sénatoriales à la simple réunion d’une majorité des 3/5 une révision de la Constitution » prévient Julie Benetti, professeur de droit public à l’université Paris 1. Elle pointe deux autres enjeux, à commencer par l’élection de « nouveaux profil de sénateurs » du fait de l’application « pour la première fois » de la réforme du cumul des mandats. En effet, près d’une soixantaine de sénateurs sortants sont en situation de cumul et si 36 d’entre eux se représentent, 21 ont préféré conserver leurs responsabilités locales.
Julie Benetti rappelle également que « les élections législatives ne sont pas les élections sénatoriales ». Selon elle, en élisant des députés « on décide de donner ou non une majorité au président nouvellement élu et au gouvernement pour décider » alors que l’enjeu des sénatoriales est d’« apporter un tempérament, une contradiction, à l’unité du pouvoir majoritaire ».
Pour voter ses réformes constitutionnelles, Emmanuel Macron doit réunir les 3/5èmes du Parlement. S’il dispose d’une large majorité à l’Assemblée nationale, ce n’est pas le cas au Sénat. Ces élections sont donc primordiales pour le chef d’Etat. « C’est un des enjeux principaux, » confirme le politologue Bruno Cautrès, sur le plateau de Public Sénat. « Réunir deux tiers des sièges de députés et de sénateurs, cela représente 555 sièges. Donc ce n’est pas du tout évident puisque la République en Marche a 312 sièges de Étattés mais la marche est très importante à franchir pour aller jusqu’à la majorité des 3/5èmes du Parlement. Pour cela, il faut réunir des alliances avec des centristes, avec peut-être des députés ou des sénateurs de droite constructifs. »
Premiers résultats en Nouvelle-Calédonie : Le territoire ultramarin a déjà renouvelé ses deux sièges, décalage horaire oblige. Deux sénateurs de droite ont été élus dès le premier tour. Sénateur depuis 2011, Pierre Frogier (LR) a été réélu et Gérard Poadja (Calédonie ensemble, centre droit) fait son entrée à la Haute assemblée.
76.000 grands électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche pour renouveler près de la moitié du Sénat (170 sièges). Les grands électeurs de Savoie sont concernés par une élection partielle. Le siège de Michel Bouvard (LR) est resté vacant depuis sa démission début juin.
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Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.
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Elections européennes : tout comprendre en 5 questions
Le 9 juin, les citoyens français seront appelés aux urnes à l’occasion des élections européennes. Public Sénat fait le point sur un scrutin capital pour l’avenir de l’UE.
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Le gouvernement a annoncé ce mardi 16 avril le lancement du dispositif « Mayotte place nette », un an après le maigre bilan de l’opération baptisée « Wuambushu ». Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte, regrette le manque de communication du gouvernement avec les élus du département et met en doute l’efficacité de ce « Wuambushu 2 ».
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Le Premier ministre marquera jeudi le passage de ces cent premiers jours au poste de chef du gouvernement. Si Gabriel Attal devait donner un nouveau souffle au deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, sa stratégie n’est néanmoins pas payante car il « veut en faire trop sans s’investir fortement sur un sujet », selon Benjamin Morel, maître de conférences en droit public.
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