La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Les européennes vont être « totalement parasitées » par le référendum, s’inquiète Nicolas Bay
Par Public Sénat
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Un référendum le même jour que les élections européennes du 26 mai prochain ? L’idée fait son chemin, selon le JDD, qui affirme que le ministère de l’Intérieur a effectué une précommande de matériel électoral. Pour le député européen membre du Rassemblement national (ex-Front national), Nicolas Bay, invité de la matinale de Public Sénat, le choix de cette date ne serait pas pertinent. « Est-ce que ça du sens de le faire le jour des élections européennes quand Emmanuel nous dit depuis un an et demi que les européennes étaient un sujet absolument essentiel ? »
Pour l’élu normand, en septième position sur la liste RN pour le 26 mai, ce référendum risque de « parasiter » le scrutin européen. « Il va essayer d’occulter en quelque sorte le grand débat européen qui est un vrai débat […] Ce débat européen va être totalement parasité par un référendum qui porterait de surcroît sur des questions institutionnelles », s’est-il inquiété.
« Je crois que ça n’a pas beaucoup de sens »
Selon lui, les « grands sujets fondamentaux » sur lesquels les Français veulent s’exprimer – immigration, Europe, traités de libre-échange, fiscalité – sont évités pour des sujets consensuels. « On voit que l’idée derrière c’est de nous refourguer ce qui était dans sa réforme constitutionnelle », a-t-il considéré.
Nicolas Bay « redoute » que ce référendum, s’il était confirmé, ne soit qu’une « opération de communication », comme le grand débat national. « Si c’est une opération de communication d’Emmanuel Macron pour faire croire qu’il entend les Français, en passant quelques réformes institutionnelles qui font largement consensus et qui pourraient être adoptées très facilement par une simple loi ou par le Congrès, je crois que ça n’a pas beaucoup de sens. »