Les gendarmes de Matignon dénoncent « la dégradation » de leurs conditions de travail
Les gendarmes de la compagnie de sécurité de l'hôtel Matignon, résidence du Premier ministre, dénoncent "la dégradation de leurs...

Les gendarmes de Matignon dénoncent « la dégradation » de leurs conditions de travail

Les gendarmes de la compagnie de sécurité de l'hôtel Matignon, résidence du Premier ministre, dénoncent "la dégradation de leurs...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Les gendarmes de la compagnie de sécurité de l'hôtel Matignon, résidence du Premier ministre, dénoncent "la dégradation de leurs conditions de travail" qui provoque un "profond malaise", dans une lettre anonyme adressée à leur hiérarchie, dont l'AFP a obtenu copie jeudi.

Révélée par l'Essor, la revue de la gendarmerie, cette lettre datée du 29 août est simplement signée "les gendarmes de la compagnie de sécurité de l'hôtel Matignon" (CSHM, 2e régiment d'infanterie de la Garde républicaine).

"Un profond malaise règne au sein de la CSHM depuis maintenant plusieurs mois. Le quotidien des gardes républicains, notamment leurs rythmes de travail et leur vie de famille, a été fortement affecté par l'accroissement du temps de service consécutif à une modification en profondeur des différents plannings de garde, à la multiplication des missions liées à la primature, avec comme toile de fond la menace terroriste permanente", écrivent les signataires.

Selon eux, "les dernières mesures prises ces dernières années n'ont pas enrayé la dégradation continue des conditions de travail. Le manque d'effectifs toujours chronique reste problématique. De plus, l'organisation et les méthodes de management de notre commandement depuis l'été 2017 ne permettent pas aux gardes républicains d'accomplir sereinement leurs missions en raison d'une trop grande fatigue morale et physique liée à une surcharge de travail sans cesse croissante".

"Nous sommes parfaitement conscients que notre démarche n'est pas conventionnelle", poursuivent-ils, soulignant leur devoir de réserve, mais "nous sommes arrivés à un point de non-retour".

Interrogée par l'AFP, la gendarmerie nationale a indiqué qu'une "mission d'évaluation" avait été diligentée par le Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), le général Richard Lizurey, auprès de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), qui rendra ses conclusions le 12 octobre.

Le général Lizurey est "particulièrement attentif à la condition et au moral du personnel. Il suit avec la plus grande attention cette situation et tient à préciser que celle-ci n'affecte en rien le professionnalisme des gendarmes", ajoute-t-on.

Partager cet article

Dans la même thématique

Les gendarmes de Matignon dénoncent « la dégradation » de leurs conditions de travail
4min

Politique

Budget 2026 : le Sénat vote les crédits en hausse pour lutter contre l’immigration illégale

Lundi matin, le Sénat a adopté la mission « Immigration, asile et intégration » du projet de loi de finances pour 2026, avec des crédits en hausse de 80 millions par rapport à l’année dernière pour atteindre 2,16 milliards d’euros. Une enveloppe destinée à mettre en œuvre l’application du Pacte Asile et immigration, et le doublement de la capacité des centres de rétention administrative (CRA) à 3 000 places en 2029. La gauche a dénoncé le manque de moyens pour l’intégration.

Le

5min

Politique

Conférence Travail et Retraites : « Si on veut avancer sur les retraites, il faut passer par la case travail »

Alors que la bataille à laquelle se livrent l’exécutif et les députés sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale bat son plein à l’Assemblée nationale, les partenaires sociaux se réunissent ce matin pour la première plénière de la conférence sur les retraites. Souhaitée par Sébastien Lecornu, le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou y voit une « démarche moderne et inédite », souhaitant replacer le travail au cœur des débats.

Le