Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».
« Les Gilets jaunes ne sont pas anti-écolos » estime Michèle Rivasi
Par Public Sénat
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La COP24 s’est achevée samedi soir avec l’adoption des règles d’application de l’accord de Paris contre le réchauffement climatique. Réunissant deux cents pays, cette conférence sur le climat a un bilan « décevant » pour Michèle Rivasi, députée européenne Europe Écologie les Verts (EELV) : « On a mis beaucoup d’énergie (…) pour qu’il y ait un accord important et notamment au niveau de l’Europe et en fait, on n’est pas arrivé à convaincre tous les états à être beaucoup plus ambitieux. »
Car pour l’eurodéputée écologiste, ce qui a été obtenu est loin d’être suffisant : « On a obtenu une feuille de route (…) Il n’y a pas eu d’ambition supplémentaire. Cela veut dire que l’on va sur le dérèglement climatique.»
Face à des pays comme les États-Unis ou le Brésil, qui remettent en question l’accord de Paris et l’urgence climatique, Michèle Rivasi veut croire que l’Europe a un poids : « On peut lutter si l’Europe joue son rôle de leader ».
La députée européenne EELV a également regretté l’absence du président de la République à cette conférence ainsi que celle du ministre de la Transition écologique, François de Rugy : « Ils tiennent un discours mais ils ne le réalisent pas dans les actes (…) On va faire des forages en Guyane (…) il y a des amendements qui sont pour détaxer l’huile de palme … on va complètement à l’envers de ce que l’on dit. »
Interrogée sur le mouvement des Gilets jaunes, Michèle Rivasi répond : « Les Gilets jaunes ne sont pas anti-écolos. Seulement, ils veulent avoir un pouvoir d’achat pour se nourrir correctement et vivre correctement (…) Le populisme vient de la déception qu’ont eu les gens sur la mondialisation, qui n’a servi qu’une catégorie de gens, les premiers de cordée (…) Il faut augmenter le pouvoir d’achat tout en jouant sur la transition énergétique (…) Les gens ne sont pas contre [les enjeux écologiques] parce qu’ils savent très bien que c’est lié à leur santé. Mais en même temps, ils vous disent : « Si je n’ai plus d’argent pour payer mon carburant et pour aller travailler parce que je suis en zone rurale, comment je fais ? » Et la grosse erreur qu’a faite ce gouvernement, c’est qu’ils ont mis la taxe carbone sur les carburants sans faire de la transition énergétique, pour aider les gens qui sont en zone rurale et qui n’ont pas de transports collectifs. »
Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Michèle Rivasi, en intégralité :