Les juges ont terminé leur enquête sur le patrimoine des époux Balkany

Les juges ont terminé leur enquête sur le patrimoine des époux Balkany

Les juges d'instruction ont terminé leurs investigations sur le patrimoine des époux Balkany, qui vaut au député-maire LR de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les juges d'instruction ont terminé leurs investigations sur le patrimoine des époux Balkany, qui vaut au député-maire LR de Levallois Patrick Balkany d'être mis en examen, notamment pour corruption passive et blanchiment de fraude fiscale aggravée, a-t-on appris dimanche de source proche du dossier.

Les juges d'instruction financiers Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon ont notifié vendredi la fin de leurs investigations dans ce dossier qu'ils instruisaient depuis décembre 2013, a précisé cette source, qui confirmait une information d'Europe 1.

Joint par l'AFP, l'avocat des époux Balkany, Grégoire Lafarge, n'a pas exclu de "déposer des demandes d'actes" et "des requêtes en annulation de procédure" dans le délai de trois mois qui court à compter de cette étape procédurale.

Il appartiendra ensuite au parquet national financier (PNF) de prendre ses réquisitions avant la décision des juges de renvoyer ou non les protagonistes du dossier devant le tribunal correctionnel.

Dans cette affaire, le député-maire LR (Les Républicains) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany a été mis en examen successivement pour corruption passive, fraude fiscale et blanchiment, blanchiment de corruption et de fraude fiscale aggravée, et pour prise illégale d'intérêts.

Son épouse et première adjointe Isabelle Balkany a été mise en examen notamment pour blanchiment de fraude fiscale.

L'enquête porte sur des soupçons de dissimulation pendant des années de plusieurs luxueuses propriétés de leur patrimoine déclaré au fisc, notamment la villa Pamplemousse, à Saint-Martin (Antilles) et un riad à Marrakech, saisis par les juges.

Les magistrats soupçonnent le couple d'avoir eu recours à des montages sophistiqués, via des sociétés écrans à l'étranger, notamment à Panama et au Liechtenstein, pour acquérir ces biens. En garde à vue, Isabelle Balkany avait reconnu être propriétaire de la villa Pamplemousse, grâce à des fonds venus d'un héritage familial, ce dont doutent les enquêteurs.

Les juges s'interrogent également sur les avantages qu'aurait accordés au parlementaire un homme d'affaires saoudien, Mohamed bin Issa al-Jaber, notamment le financement d'une partie de la villa de Marrakech, via des sociétés panaméennes, alors qu'il était en négociation avec la ville pour le projet des "Tours de Levallois", qui a capoté. Entendu par le juge le 5 octobre, Patrick Balkany a nié être le propriétaire du riad de Marrakech "qui appartient à M. Al Jaber", l'un des autres protagonistes mis en examen, selon une source proche du dossier.

Interrogé sur la création et la dissolution de structures offshore depuis le début des années 2000, y compris peu après l'ouverture de l'information judiciaire en décembre 2013, Patrick Balkany avait assuré le 5 octobre tout ignorer de ces sociétés avant d'être confronté à un document de 2001 portant sa signature, selon une source proche du dossier. "C'était de l'argent de ma famille", avait-il alors expliqué pour justifier notamment l'origine d'un autre investissement immobilier à Saint-Martin, la Villa Serena, vendue en 2002. "Il ne s'agit en aucune manière (...) d'argent provenant de la corruption", avait-il insisté.

"Les Levalloisiens ont le droit, plus encore que comme tous les contribuables +nationaux+, de voir faite toute la lumière sur ces agissements du couple Balkany" et de "ses complices", a déclaré dans un communiqué l’association des Contribuables de Levallois-Perret, partie civile dans le dossier.

Dans la même thématique

Les juges ont terminé leur enquête sur le patrimoine des époux Balkany
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
6min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : « Il se pose en sauveur de sa propre majorité, mais aussi en sauveur de l’Europe »

Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
11min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : on vous résume les principales annonces

Sept ans après une allocution au même endroit, le président de la République était de retour à La Sorbonne, où il a prononcé ce jeudi 25 avril, un discours long d’1h45 sur l’Europe. Se faisant le garant d’une « Europe puissance et prospérité », le chef de l’Etat a également alerté sur le « risque immense » que le vieux continent soit « fragilisé, voire relégué », au regard de la situation internationale, marquée notamment par la guerre en Ukraine et la politique commerciale agressive des Etats-Unis et de la Chine.

Le

Police Aux Frontieres controle sur Autoroute
5min

Politique

Immigration : la Défenseure des droits alerte sur le non-respect du droit des étrangers à la frontière franco-italienne

Après la Cour de Justice de l’Union européenne et le Conseil d’Etat, c’est au tour de la Défenseure des droits d’appeler le gouvernement à faire cesser « les procédures et pratiques » qui contreviennent au droit européen et au droit national lors du contrôle et l’interpellation des étrangers en situation irrégulière à la frontière franco-italienne.

Le