A neuf mois des élections européennes, potentiellement vitales pour beaucoup, la gauche toujours dispersée fait sa rentrée, l'occasion de tenter...
Les partis de gauche rentrent de vacances avec des questions et l’Europe à l’horizon
A neuf mois des élections européennes, potentiellement vitales pour beaucoup, la gauche toujours dispersée fait sa rentrée, l'occasion de tenter...
Par Sami ACEF
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A neuf mois des élections européennes, potentiellement vitales pour beaucoup, la gauche toujours dispersée fait sa rentrée, l'occasion de tenter une "démonstration de force" pour certains, de régler des divergences internes pour d'autres.
. LFI veut du monde à Marseille
"C'est une occasion de montrer la capacité de mobilisation et l'intérêt des Insoumis", assure Manuel Bompard, coordinateur des campagnes. Sans rejeter l'idée d'une "démonstration de force", il voit dans les "AmFis" (université d'été) organisés de jeudi à dimanche l'opportunité de "repartir avec plus de connaissances" pour la rentrée.
Accusée par d'aucuns à gauche de fermeture, La France insoumise s'est attachée à inviter des politiques allant du PS aux Républicains. Tout en affirmant que c'est elle qui est "reconnue comme la première force d'opposition".
Le mouvement prévoit un vaste programme de conférences, tantôt attendues - sur "la retraite" ou "l'Europe des lobbies" -, tantôt insolites, comme celle sur les "leçons politiques" de la série Game of Thrones.
Plusieurs ateliers présenteront les "axes importants" des européennes, même si les "AmFIs" ne seront pas "un lancement" de la campagne, selon M. Bompard.
. EELV en reconnaissance à Strasbourg
Yannick Jadot, député européen écologiste, le 12 février 2018 à Paris
AFP
Le lancement est en revanche assumé pour Europe Ecologie-Les Verts, réuni de jeudi à samedi à Strasbourg avec l'ambition affichée par la tête de liste Yannick Jadot d'atteindre 15% des voix (les premiers sondages les créditent de 5 à 8% des voix).
Le parti présentera des "écolos qui gagnent" et invitera des cadres d'autres partis Verts européens, ainsi que des "intervenants importants de la société civile", annonce le secrétaire national David Cormand, citant l'économiste Thomas Porcher, ou la militante Claire Nouvian.
Le parti pourrait voir ressurgir ses divergences sur l'éventuelle place à accorder à des membres de "Générations" de Benoît Hamon. Yannick Jadot y rechigne, invoquant une élection, proportionnelle à un tour, de "conviction". Mais le porte-parole Julien Bayou souhaite pouvoir "rediscuter de la question".
. A Angers, le PCF entre anniversaires et Congrès
"On va mettre en mouvement nos adhérents", s'enthousiasme Ian Brossat, adjoint au logement à Paris et tête de liste pour les européennes. Seront organisés "une demi-douzaine" d'ateliers sur l'Europe et un "speed-dating pour parler aux élus".
Les premiers sondages promettent au PCF un fatal 2% de voix, mais le porte-parole Olivier Dartigolles juge que la liste "a vocation à faire plus de 10%".
Le Congrès de novembre approchant, un débat entre les signataires des motions comme Pierre Laurent, André Chassaigne et Elsa Faucillon devrait avoir lieu.
L'ambiance sera aussi à la commémoration du bicentenaire de Karl Marx, et des 50 ans de Mai-68.
. Séminaire à La Rochelle et turbulences au PS
Pas d'universités pour le PS, limité financièrement par l'ouverture prévue fin septembre du siège d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Pas de François Hollande non plus au traditionnel séminaire des élus socialistes à La Rochelle.
Olivier Faure à l'Assemblée nationale le 31 juillet 2018
AFP/Archives
Le premier secrétaire Olivier Faure le clôturera samedi par un discours "sur le pouvoir macroniste, et (sur) les combats à mener", notamment.
Olivier Faure devra composer avec les deux ailes du parti, pris dans une zone de turbulences.
Stéphane Le Foll, qui sera présent mais a également prévu de réunir ses soutiens, a déploré lundi que la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann dise dans le JDD qu'elle "ne veut plus de ligne sociale-démocrate": "A ce moment-là il ne faut plus être socialiste".
"Les socialistes français n'ont jamais été sociaux-démocrates mais tenants de la gauche républicaine réformiste et pour l’union de la gauche", a-t-elle rétorqué sur Twitter. Elle retrouvera début septembre à Marseille David Cormand et Jean-Luc Mélenchon dans une réunion co-organisée par Emmanuel Maurel.
Ce dernier, représentant de l'aile gauche au Congrès, ira également dimanche à la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse.
Olivier Faure, lui, met en garde contre la tentation de "remodeler les écuries présidentielles": "ce sera sanctionné par les militants et les électeurs".
. Générations représenté, le NPA dans le sud
Générations, qui a tenu sa convention fin juin à Grenoble, se contentera fin août d'envoyer des représentants dans certaines universités (EELV, LFI...).
De son côté le NPA tient ses universités d'été à Port-Leucate du 26 au 29 août pour préparer "la rentrée sociale".
L’université d'été "solidaire et rebelle" des mouvements sociaux et citoyens, notamment Attac, s'ouvre dès mercredi à Grenoble.
Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe Union centriste au Sénat, Hervé Marseille évoque les pistes de réduction du déficit public. Le centriste assure même être ouvert à une taxation des hauts revenus sur le modèle de la taxe Zucman.
Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.
La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.
Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».