Avant Emmanuel Macron, deux présidents ont adressé une "lettre aux Français" sous la Ve République : François Mitterrand en 1988 et Nicolas...
Lettre aux Français: deux précédents sous Mitterrand et Sarkozy
Avant Emmanuel Macron, deux présidents ont adressé une "lettre aux Français" sous la Ve République : François Mitterrand en 1988 et Nicolas...
Par Olivier THIBAULT
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Avant Emmanuel Macron, deux présidents ont adressé une "lettre aux Français" sous la Ve République : François Mitterrand en 1988 et Nicolas Sarkozy en 2012, dans un contexte différent car purement électoral.
La lettre qu'Emmanuel Macron doit publier lundi a pour but de cadrer les enjeux du grand débat national qui s'ouvre mardi, avec l'espoir de calmer la colère des "gilets jaunes".
Les lettres diffusées par François Mitterrand en avril 1988 et Nicolas Sarkozy en avril 2012 avaient une tonalité programmatique : il s'agissait pour les deux présidents, candidats à leur réélection, d'exposer leur projet à quelques semaines du scrutin.
- "Lettre à tous les Français" -
Le 7 avril 1988, le président socialiste François Mitterrand fait paraître - comme la loi l'y autorise encore - dans plusieurs journaux nationaux et régionaux une "lettre à tous les Français".
Après un "Mes chers compatriotes" écrit à la main, la lettre débute ainsi : "Vous le comprendrez. Je souhaite, par cette lettre, vous parler de la France". Le président-candidat explique qu'il veut parler aux Français "comme autour de la table, en famille".
Deux semaines et demie avant le premier tour de la présidentielle, l'initiative a valeur de long encart électoral après deux ans de cohabitation tendue avec Jacques Chirac.
Politique extérieure, Europe, question sociale avec l'annonce d'un futur "revenu minimum" pour les "victimes de la nouvelle pauvreté" ou politique culturelle : le candidat-président liste en sept chapitres son programme pour les sept ans à venir.
L'idée l'a plutôt servi puisqu'il l'emporte le 8 mai au deuxième tour face à Jacques Chirac, avec 54% des voix.
Deux ans plus tard, la loi de limitation des dépenses électorales, élaborée sous le gouvernement de Michel Rocard, interdira désormais ce type de "publicité" dans la presse et l'audiovisuel durant les trois mois précédents une élection.
- "Lettre au peuple français" -
Nicolas Sarkozy, à Paris le 6 mai 2012
AFP/Archives
Lors de la campagne présidentielle de 2012, le même procédé est malgré tout réutilisé en avril par le candidat-président Nicolas Sarkozy avec sa "lettre au peuple français".
La missive, à peine plus courte, avec 34 pages, que celle de François Mitterrand, est cette fois diffusée sous forme numérique, envoyée par mail, et imprimée à 6 millions d'exemplaires puis distribuée par des élus et des militants.
"Je veux m’adresser à vous sans aucun intermédiaire", écrit le président sortant. "Je veux le faire par écrit, car l'écrit demeure, l'écrit engage", insiste-t-il avant d'exposer son programme.
Il s'incline au deuxième tour, le 6 mai face à François Hollande (51,6%).
- Lettre sur les retraites -
On peut ajouter à ces deux missives présidentielles, la lettre d'un Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, adressée en 2003 à tous les Français au sujet de la réforme des retraites.
Envoyée par La Poste à 26 millions de foyers français à la mi-juin 2003, ce courrier assez bref tentait d'expliquer une refonte destinée à sauver le système des retraites de "l'effondrement".
En guise de protestation contre une réforme prévoyant l'allongement des durées de cotisation, 25.000 français ont refusé le pli et l'ont retourné à l'envoyeur.
Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.
Chauffeur et secrétaire payés par l’État, protection policière sans limite de durée… Ces privilèges des ex-Premiers ministres vivront leurs dernières heures au 1er janvier 2026. Sébastien Lecornu veut solder un dossier sensible, au nom de l’exemplarité.
Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.
Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…
Le
Le direct
Audition de Claire Fourcade et de Ségolène Perruchio
Audition de Claire Fourcade et de Ségolène Perruchio