Libres! présente des mesures pour renforcer la sanction pénale

Libres! présente des mesures pour renforcer la sanction pénale

Libres!, le mouvement de Valérie Pécresse associé aux Républicains (LR), a présenté mercredi deux propositions de loi ainsi que...
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Libres!, le mouvement de Valérie Pécresse associé aux Républicains (LR), a présenté mercredi deux propositions de loi ainsi que des amendements au projet gouvernemental de la réforme de la Justice, opposant le principe de l'effectivité des sanctions au "laxisme" du gouvernement.

Un des amendements reprend la proposition de Mme Pécresse d'un doublement des peines "lorsqu'une infraction est commise dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ou dans des établissements abritant un service public". Un autre amendement propose l'abaissement de la responsabilité pénale à seize ans.

Le troisième amendement vise à "une différenciation accrue des centres de détention": prisons à très haute sécurité pour les détenus radicalisés et les personnes condamnées pour faits de terrorisme, centres dédiés aux délinquants et criminels en fin de peine orientés vers la formation et la recherche d'emploi, et centres spécifiques pour les personnes condamnées malades et notamment celles présentant des troubles psychiatriques avérés.

Cette "différenciation" fait également l'objet d'une proposition de loi. Une seconde proposition présentée mercredi vise à rendre obligatoire l'armement des polices municipales dans les communes de plus de 20.000 habitants. Ces deux textes seront mis à la cosignature des députés du groupe LR.

Pour Mme Pécresse, la politique pénale et carcérale de l'exécutif "s'abrite derrière la pénurie de places de prison pour justifier son laxisme".

Or "il y a un vrai travail politique à faire sur la sanction. La sanction est un des piliers d'une société. Elle est éducative, elle est réparatrice", et "la droite doit incarner cette idée de sanction juste", a estimé la présidente de la région Ile-de-France.

"Nous pensons qu'il faut que toutes les peines soient exécutées. Vis-à-vis des victimes, c'est très important. Et nous pensons également que vis-à-vis du délinquant et du criminel, le fait de prononcer des peines qui ne sont pas exécutées est tout à fait pervers. C'est un contre-message extrêmement puissant qui fait perdre à la loi sa force, et donne un signal d'impunité", a-t-elle développé.

Libres! formule au total douze propositions, notamment la création de 12.000 places de prison, le renvoi des détenus étrangers dans leur pays d'origine, ou encore des pistes pour "améliorer les conditions de travail du personnel pénitentiaire".

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