Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Loi EGalim : trop tôt pour faire un bilan, selon Didier Guillaume
Par Public Sénat
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Les négociations commerciales entre distributeurs et producteurs se tiennent actuellement, alors que la loi sur l’agriculture et alimentation (EGalim) visant à rétablir l’équilibre des relations commerciales entre producteurs et grande distribution a été adoptée en octobre.
Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation estime, au micro de « Public Sénat » qu’il est encore trop tôt pour faire un premier bilan : « Pendant 18 mois, tout le monde agricole, économique, agro-industriel, s’est mis d’accord sur les orientations. L’ordonnance qui permet de relever les prix pour les éleveurs, a été pris le 1er février 2019. Nous sommes le 25 février 2019. Il y a donc même pas un mois. Donc, je pense qu’il faut regarder à la fin des négociations ce qu’il se passera. Sur une grande partie des secteurs économiques, notamment le lait, les choses auront avancé ; mais c’est sur deux à trois ans qu’il faudra arriver au prix total. »
« Qu’il y ait une guerre des prix, ce n’est pas mon problème »
Interrogé sur le fait que la guerre des prix persiste dans les négociations actuelles, Didier Guillaume répond : « C’est normal qu’il y ait la guerre des prix. C’est le libéralisme économique (…) Qu’il y ait une guerre des prix, ce n’est pas mon problème mais que les agriculteurs soient payés en dessous de leur prix de revient, c’est un scandale et ce n’est plus possible. »
Quant à l’avenir de la PAC (la Politique agricole commune) après le Brexit, Didier Guillaume est confiant : « Le Royaume-Uni partant de l’Union européenne, évidemment la part du Royaume-Uni va diminuer mais il n’est pas question que les aides européennes diminuent pour les agriculteurs français (…) Nous allons mettre en place un groupe de travail français pour parler de la PAC d’une seule et même voix avec le Parlement (européen), le Sénat et l’Assemblée nationale, les syndicats agricoles, les filières économiques et l’exécutif. »