Loi immigration: “pas question de changer d’orientation” affirme Collomb

Loi immigration: “pas question de changer d’orientation” affirme Collomb

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a réaffirmé la fermeté du gouvernement sur son projet de loi sur l'immigration, le...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a réaffirmé la fermeté du gouvernement sur son projet de loi sur l'immigration, le présentant comme "totalement équilibré" dans un entretien au Parisien dimanche.

"C'est un projet de loi totalement équilibré. Il reprend deux grands principes: la France doit accueillir les réfugiés, mais elle ne peut accueillir tous les migrants économiques", a estimé le ministre.

Interrogé sur la marge de manoeuvre laissée aux parlementaires, il souligne qu'il y aura "des possibilités d'amendement". "Mais il n'est pas question de changer d'orientation".

Une trentaine d'associations, de la Ligue des droits de l'Homme jusqu'à Médecins du monde en passant par Emmaüs et le Secours catholique, avaient dénoncé un texte "déséquilibré" après une réunion jeudi à Matignon sur le sujet.

Pour répondre au doublement de la durée de rétention administrative prévue par le texte, M. Collomb annonce la création de "200 places d'ici à la fin du mois de janvier et 200 autres en 2018".

Au sujet de la circulaire organisant le recensement des migrants dans les centres d'hébergement d'urgence, contestée par des associations qui la dénoncent comme un "tri" et ont saisi le juge des référés du Conseil d'Etat pour en demander la suspension, le ministre de l'Intérieur a assuré qu'elle serait maintenue. "Cette circulaire a été extrêmement caricaturée, mais elle est assez nuancée", a-t-il dit.

Par ailleurs, Gérard Collomb a confirmé dans un communiqué "la création de 200 places en centre d’accueil et d’examen des situations (CAES) dans chaque région, soit plus de 2600 places sur l’ensemble du territoire". Quelque 1.300 places seront opérationnelles d'ici au 31 janvier, promet le ministre.

Avec ces centres, l'Etat développe aujourd'hui des structures couplant accueil et contrôle administratif, afin d'orienter ensuite les migrants vers des centres d'hébergement en fonction de leur droit au séjour. Les CAES "permettent une mise à l'abri des migrants qui sont à la rue", assure le ministre.

Les CAES existent déjà en Ile-de-France et dans le Nord. Après celui de Cergy (Val d'Oise), un deuxième CAES va ouvrir cette semaine en Ile-de-France, à Ris-Orangis (Essonne). Il s'agira du septième au niveau national, explique le ministère.

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le

Operation Wuambushu a Mayotte : Demolition en cours d’un vaste bidonville – Operation Wuambushu in Mayotte: Ongoing demolition of a vast slum
8min

Politique

« Mayotte place nette » : « La première opération était de la communication et la deuxième sera de la communication », dénonce le sénateur Saïd Omar Oili

Le gouvernement a annoncé ce mardi 16 avril le lancement du dispositif « Mayotte place nette », un an après le maigre bilan de l’opération baptisée « Wuambushu ». Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte, regrette le manque de communication du gouvernement avec les élus du département et met en doute l’efficacité de ce « Wuambushu 2 ».

Le