Loi santé: Philippe veut que les maisons de santé deviennent « la norme »
Le gouvernement veut que les maisons de santé, qui regroupent plusieurs médecins et professionnels de santé, deviennent "la norme...

Loi santé: Philippe veut que les maisons de santé deviennent « la norme »

Le gouvernement veut que les maisons de santé, qui regroupent plusieurs médecins et professionnels de santé, deviennent "la norme...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le gouvernement veut que les maisons de santé, qui regroupent plusieurs médecins et professionnels de santé, deviennent "la norme" afin notamment de combattre la désertification médicale, a déclaré lundi Edouard Philippe.

A deux jours de l’arrivée du projet de loi santé en Conseil des ministres, le Premier ministre, accompagné de la ministre Agnès Buzyn, a visité lundi matin une de ces maisons de santé pluridisciplinaire (MSP), où exercent au total une trentaine de professionnels (généralistes, internes, kinés...) à Avoine, petit bourg près de Chinon (Indre-et-Loire).

"Cette initiative ici, et d’autres initiatives partout en France, montrent le chemin. Et l’objectif du projet de loi, c’est de faire en sorte que ces initiatives puissent être dupliquées, multipliées sur le territoire, pour que l’exercice collectif de la médecine devienne la norme", même s'il ne s'agit pas de la rendre "obligatoire", a-t-il déclaré.

Attirer des médecins libéraux qui craignent les contraintes d’exercer seul à l’écart des villes, décharger les services d’urgence, faciliter les "soins non programmés" et les consultations sans rendez-vous, permettre la présence de certains spécialistes au moins un ou deux jours par semaine: le gouvernement voit de nombreux avantages à ces structures, dont le développement a été amorcé il y a une dizaine d'années.

"Cette capacité à se regrouper, inventer des nouvelles façons d’exercer, séduit y compris des médecins qui ne vivent pas en milieu rural", a plaidé M. Philippe, citant le cas de médecins de la maison de santé d'Avoine qui vivent à Tours, à 45 minutes de route.

Selon un point effectué par le ministère début 2018, la France comptait 910 MSP et plus de 300 en cours de création.

Edouard Philippe a confirmé la création d’ici 2022 de 4.000 postes d’assistants médicaux, qui font actuellement l’objet de négociations difficiles entre la Sécurité sociale et les médecins libéraux, pour faciliter notamment "l’organisation de communautés médicales".

Agnès Buzyn a elle rappelé les autres axes de son plan "Ma santé 2022", annoncé par Emmanuel Macron en septembre, dont une partie sera incluse dans le projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres: fin du numerus clausus pour les études de médecine, transformation de petits hôpitaux en "hôpitaux de proximité" dotés de nouveaux investissements, ou encore créations de communautés de professionnels de santé adaptées aux besoins locaux.

Interrogé sur des critiques sur le manque de "concertation" de ce plan, formulées par les élus locaux (Association des maires de France, Régions de France, Assemblée des départements de France) et la Fédération hospitalière de France, Edouard Philippe a souligné qu’il y avait eu "beaucoup" de consultations depuis février 2018.

"Et il va continuer à y en avoir énormément", a-t-il dit, en précisant que Mme Buzyn rencontrerait mardi les grandes associations d’élus.

La discussion se poursuit notamment sur les modalités de la fin du numerus clausus qui "font l’objet de très nombreuses concertations", selon la ministre.

Partager cet article

Dans la même thématique

Loi santé: Philippe veut que les maisons de santé deviennent « la norme »
5min

Politique

Mercosur : le Sénat appelle l'exécutif à saisir la Cour de justice de l’Union européenne

Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.

Le

French President Emmanuel Macron Meets Readers in Marseille to Discuss Democracy and Social Media
5min

Politique

Narcotrafic et plan « Marseille en grand » : ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron dans la cité phocéenne

Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».

Le

Déclaration de politique générale et avenir de la Nouvelle Calédonie en séance au Sénat ce 15 octobre
2min

Politique

Budget : qui sont les sénateurs qui participeront à la commission mixte paritaire ?

Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.

Le