Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Louis Aliot qualifie Cohn-Bendit de “taliban de l’Union européenne”
Par Public Sénat
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Le député du Rassemblement national (RN, ex FN) Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, a qualifié vendredi Daniel Cohn-Bendit, dont le nom circule pour mener la liste LREM aux élections européennes, de "taliban de l'Union européenne".
L'ancien eurodéputé des Verts pourrait permettre au RN de progresser "encore plus puisqu'il est un épouvantail à moineaux pour beaucoup", a ajouté sur franceinfo l'élu des Pyrénées-orientales.
"Ce n'est pas dans des vieux pots qu'on fait les meilleures sauces en matière européenne", selon M. Aliot. "J'ai pu le voir à l'Europe, c'est un taliban de l'Union européenne".
"Les idéologies qu'a soutenues M. Cohn-Bendit ont du sang sur les mains et par millions", a ajouté l'ancien eurodéputé, en précisant: "un taliban, ça veut dire un extrémiste, voilà!".
Louis Aliot s'est également réjoui d'un sondage sur le scrutin européen de mai prochain qui "démontre que nous sommes toujours là, toujours dans les mêmes proportions par rapport à l'élection présidentielle, contrairement à ce que l'on peut entendre depuis un an".
LREM, avec 21,5% des intentions de vote, devancerait d'une courte tête le RN (21%) aux européennes de mai, selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et franceinfo publié jeudi soir.
"La vérité est que la politique d'Emmanuel Macron ne convainc pas" et "nous sommes dans un vent européen porteur", a argumenté M. Aliot, membre du bureau exécutif du RN et dont le nom est cité pour conduire la liste du RN aux européennes.
Louis Aliot a enfin affirmé que "ça ne (le) me gênait pas que l'héritage de l'épopée du gaullisme en France soit sur les armoiries d'Emmanuel Macron", à propos de la Croix de Lorraine qui figure sur le nouveau logo de l'Elysée.