LR : une photo de famille pour définir les « règles du jeu » de la campagne jusqu’au congrès
Christian Jacob a réuni ce matin, lors d’un petit-déjeuner, les candidats à l’investiture du parti Les Républicains. L’occasion de faire une deuxième photo de famille, mais aussi de définir les modalités de la campagne qui s’ouvre maintenant jusqu’au congrès du 4 décembre. Enfin, plutôt d’entamer des discussions, puisque ces modalités seront « tranchées » seulement mercredi 20 octobre.
Chez LR, on aime les photos de famille. Peut-être un peu trop pour que ce soit bon signe. Après les journées parlementaires à Nîmes, c’est au siège des Républicains dans le XVème arrondissement que Christian Jacob a rassemblé les différents candidats à l’investiture du parti pour un petit-déjeuner ce matin. Dans une ambiance un peu moins festive, certes, mais peut-être plus détendue, ou au moins plus claire sur la marche à suivre pour les différents candidats. En tout cas il faut l’espérer du côté des Républicains, parce que plus d’un mois sépare les deux photos et il a bien fallu ce temps-là pour que le parti arrive à mettre tous les candidats d’accord sur la procédure de désignation. Avec le ralliement tardif de Xavier Bertrand au congrès, ils sont maintenant tous sur la ligne de départ. Michel Barnier, Xavier Bertrand, Philippe Juvin, Denis Payre et Valérie Pécresse se départageront donc bien le 4 décembre lors du congrès par un vote en deux tours des militants.
Le premier objectif est rempli, le « rassemblement » et les mots d’ordre unitaires sont dans toutes les bouches. Xavier Bertrand voit dans ce petit-déjeuner une « étape du rassemblement », quand Valérie Pécresse salue « l’élargissement » des Républicains et que Michel Barnier martèle les « mots d’ordre d’unité, de responsabilité et de rassemblement. » La ligne est clairement énoncée par le président du parti, Christian Jacob : « On connaît la recette de la victoire, on sait aussi comment on échoue : à chaque fois qu’on a des divisions, des aigreurs, on perd. On ne gagne que quand on est rassemblés. »
Mais au-delà de l’immortalisation par la photo de famille censée acter le fameux « rassemblement », ce petit-déjeuner a aussi été l’occasion, d’après les entourages des candidats, de « fixer les règles » de la communication et des débats, qui auront lieu entre les candidats pendant cette première « campagne » d’un mois et demi. Une sorte de pacte de non-agression, donc, qui devrait être adossé à un accord sur les modalités des débats entre les candidats. Le principe de débats médiatisés serait déjà acté, restent les modalités sur le nombre de ces débats, leurs dates ainsi que leur caractère plus ou moins contradictoire.
Un débat, mais quel débat ?
Ces modalités devraient être arrêtées mercredi après une réunion entre les équipes des différents candidats, mais on sent bien qu’il sera difficile pour les candidats d’échapper à un minimum de débat contradictoire. Même du côté des soutiens de Xavier Bertrand, où l’on souhaitait un « congrès d’adoubement » il y a encore trois semaines, Dominique Estrosi Sassone, porte-parole du président de la région des Hauts-de-France, l’assure, quoi que la direction du parti décide, « Xavier Bertrand ira. » Philippe Mouiller, orateur de campagne de Valérie Pécresse, confie aussi que le principe conviendrait à la présidente de la région l’Île-de-France, mais il va falloir se mettre d’accord assez clairement sur des « règles du jeu » : « Les médias nationaux nous sollicitent, et c’est normal. Mais c’est aux candidats de fixer des règles du jeu. » Même son de cloche dans le clan Barnier, où Jean-Raymond Hugonet estime que le débat télévisé est « une option classique » et même presque nécessaire : « Un parti politique cela doit être incarné. »
Certes, mais il va falloir arriver à débattre et à se positionner par rapport à ses concurrents sans diviser la famille politique fraîchement réunie sous la bannière du congrès. Pour Christian Jacob, cela ne devrait pas poser de problèmes, puisque « c’est dans l’intérêt personnel des candidats et dans l’intérêt général du parti. » Xavier Bertrand l’a aussi assuré ce matin : « Ceux qui pensent que ça va être la bagarre entre nous vont en être pour leurs frais. » Mais sur le fond, l’enjeu pour les candidats est de ne pas atténuer son identité politique en jouant le jeu du rassemblement. Ces derniers jours, Valérie Pécresse a par exemple fait des propositions loin d’être consensuelles, même chez les Républicains, notamment sur la suppression de 150 000 postes de fonctionnaires. « Si tout est consensus, il ne peut pas y avoir de débat » défend son orateur de campagne, Philippe Mouiller.
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