« LREM est trop virtuel, trop dans l’entre-soi », estime François Patriat

« LREM est trop virtuel, trop dans l’entre-soi », estime François Patriat

Au lendemain du premier tour des élections régionales, synonyme de défaite pour le mouvement présidentiel, le patron des sénateurs RDPI (LREM) relativise les mauvais scores. « Il ne faut donner aucune portée nationale à ces scrutins locaux », insiste-t-il.
Public Sénat

Par Pierre Maurer

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L’heure de la fin de LREM est-elle venue ? Au lendemain du premier tour des élections régionales, où la majorité présidentielle n’a pas brillé, et à l’aune d’un renouvellement de son bureau exécutif en juillet, les murs du jeune mouvement sont pris de secousses. Invité de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous », le patron des sénateurs RDP (LREM), n’a pas caché que les chances de survie de ce qui s’appelait à ses débuts En Marche sont minces.

« Le mouvement LREM est trop virtuel, trop dans l’entre-soi. On n’a pas des militants, on a des cliqueurs », a tancé ce proche d’Emmanuel Macron, avant de s’en servir comme argument tout trouvé pour expliquer la débâcle des régionales : « Il ne faut donner aucune portée nationale à ces scrutins locaux. » Et d’insister : « Nous sommes en deçà des espérances que nous avions pour le premier tour des élections régionales. Qui peut penser qu’un mouvement né il y a quatre ans est en mesure de gagner les régions ? » Bref, les résultats sont de son propre aveu un « échec ». Mais l’ancien socialiste ne manque pas de fustiger le « triomphalisme des autres candidats » dans un contexte de très forte abstention propice à la retenue. De fait, Les Républicains et le Parti socialiste ont conservé, si ce n’est conforté leurs positions, ressuscitant le clivage « gauche-droite » dont le « nouveau monde » ne veut plus entendre parler.

D’autant qu’à l’approche de 2022, les réflexions autour d’un nouveau mouvement pour soutenir Emmanuel Macron se font plus insistantes. « Je pense que ce n’est pas En Marche qui accompagnera le président de la République à la présidentielle, ce sera bien au-delà », distille François Patriat. Comprendre : « Il faut un mouvement de la majorité présidentielle en agrégeant le Modem, Agir, Territoires de progrès… »

Dans la même thématique

« LREM est trop virtuel, trop dans l’entre-soi », estime François Patriat
3min

Politique

Droits de douane : « Trump va finir par se calmer » pour Pascal Lamy

Les décisions de Donald Trump d’augmenter les droits de douane ont bouleversé les marchés financiers. Pascal Lamy, ancien directeur de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), président du Forum de Paris sur la paix, et coordinateur des instituts Jacques Delors, analyse le phénomène sur le plateau d’Ici L’Europe, interrogé par Caroline de Camaret.

Le

FRA – PARIS – GARE SAINT LAZARE
9min

Politique

SNCF : faut-il limiter le droit de grève, comme l’a déjà adopté le Sénat ?

Alors que la grève se profile à la SNCF pour le pont du 8 mai, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, soutient toujours le texte du centriste Hervé Marseille, dont il était rapporteur, qui encadre le droit de grève lors des départs en vacances ou jours fériés. « On tirera les enseignements, une fois ce conflit passé, de ce qui peut être amélioré », soutient le ministre. Mais « à court terme, la PPL n’est pas inscrite à l’ordre du jour », selon son entourage.

Le