La majorité macroniste, menacée par le RN pour la victoire aux Européennes, sonne la charge à une semaine du scrutin contre une extrême droite ...
LREM part à l’assaut d’un RN « cheval de Troie » de Trump et Poutine
La majorité macroniste, menacée par le RN pour la victoire aux Européennes, sonne la charge à une semaine du scrutin contre une extrême droite ...
Par Christophe SCHMIDT
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La majorité macroniste, menacée par le RN pour la victoire aux Européennes, sonne la charge à une semaine du scrutin contre une extrême droite "cheval de Troie" des plans de Trump et Poutine pour affaiblir l'Europe.
L'arrivée à Paris de Steve Bannon, ex-stratège de Donald Trump et soutien de Marine Le Pen, et le scandale aux accents russes qui a brisé samedi la coalition droite - extrême droite en Autriche ont fourni des munitions à la liste LREM-MoDem et au Premier ministrre Edouard Philippe.
Steve Bannon, ex-stratège de Donald Trump et soutien de Marine Le Pen, le 25 mars 2019 à Rome
AFP/Archives
"Marine Le Pen, l'extrême droite autrichienne, l'extrême droite allemande sont fortement liés au parti de Poutine et à Poutine", a dénoncé le vétéran écologiste Daniel Cohn-Bendit, un proche d'Emmanuel Macron, lors d'une session Facebook Live dimanche, au lendemain de l'affaire qui a mené en quelques heures à la démission à Vienne du vice-chancelier d'extrême droite Heinz-Christian Strache et à la rupture de la coalition.
M. Strache, a révélé une séquence vidéo, avait discuté peu avant son arrivée au pouvoir avec une femme qu'il croyait liée à un oligarque russe de la possibilité d'un soutien financier en échange de l'accès à des marchés publics autrichiens.
M. Cohn-Bendit a estimé que "l'extrême droite autrichienne est l'alliée privilégiée du Rassemblement national", avec lequel elle entretient des liens anciens et continus.
LREM s'en était prise dès samedi à Steve Bannon, lequel a notamment expliqué au Parisien avoir choisi de venir à Paris parce que "de toutes les élections qui auront lieu le week-end prochain en Europe (...) c'est de loin, ici, en France, la plus importante". M. Bannon doit être interviewé lundi matin par RMC et BFMTV.
"Une Europe forte, c'est la condition de notre souveraineté et je vois bien que ça gêne Monsieur Bannon et Monsieur Trump", a commenté Edouard Philippe en début de soirée dans le même Facebook Live. "Ce que je ne comprends pas, c'est que des Français qui, par ailleurs, prétendent défendre et le peuple et la nation, se fassent les relais chez nous de gens dont l'intérêt est d'affaiblir l'Europe", a dénoncé le Premier ministre.
Pascal Canfin (g), n°2 de la liste LREM aux Européennes, et l'ancien député européen Daniel Cohn-Bendit, lors d'un meeting le 6 mai 2019 à Paris
AFP/Archives
"La nouvelle internationale de l'extrême droite (...) est en train de se concrétiser pour détruire l'Union européenne, et aujourd'hui le Front national, le Rassemblement national, c'est l'idiot utile de ce projet politique, c'est le cheval de Troie de Trump et de Poutine", a déclaré sur Cnews Pascal Canfin, n°2 de la liste LREM.
- Le RN dément une ingérence de Bannon -
A Milan samedi au côté de son allié italien Matteo Salvini et d'une douzaine de formations souverainistes et identitaires d'Europe, Marine Le Pen a assumé le choc de visions de l'Europe radicalement opposées, fustigeant une "Union européenne qui fait souffler sur l'Europe les vents mauvais de la mondialisation sauvage".
Marine Le Pen et Matteo Salvini, le 18 mai 2019 à Milan
AFP
Pour autant Nicolas Bay, un proche de Mme Le Pen, a récusé dimanche toute ingérence de Steve Bannon dans la campagne du RN. "Le fait qu'il pose ses valises à Paris ne préjuge en rien du fait qu'il interviendra dans la campagne", a-t-il assuré: "Nous avons mené cette campagne de manière parfaitement indépendante, sans aucune influence étrangère ou extérieure et nous continuerons à le faire."
La présidente du RN Marine Le Pen s'est contentée d'un tweet: "Les seules influences russes à ma connaissance sont celles-là", écrit-elle, avec un lien vers un article de franceinfo sur des déclarations de l'ancien employé de LREM Vincent Crase intitulé "L'affaire Benalla, Emmanuel Macron, le contrat russe...".
La justice a ouvert une enquête sur un contrat de sécurité signé entre la société de M. Crase et un oligarque russe. Selon Mediapart, ce contrat a été "négocié" par Alexandre Benalla du temps où il était encore chargé de mission à l'Élysée.
L'offensive de LREM intervient alors que mardi encore, le chef des députés macronistes, Gilles Le Gendre, ne voyait pas la nécessité de créer une commission d'enquête parlementaire sur les liens entre le RN et Steve Bannon, plaidant pour ne pas "polluer" la campagne électorale.
Les sondages ont pu pousser au changement de braquet très net enregistré depuis. La liste RN, devancée pendant des mois par LREM dans les intentions de vote, est en effet en tête de cinq des sept dernières études d'opinion publiées et à égalité dans une sixième. L'écart entre les deux listes est dans la marge d'erreur, mais l'ordre d'arrivée interverti montre que la dynamique électorale s'est inversée en faveur du parti lepéniste.
Le RN, lui aussi, privilégie en cette fin de campagne la mise en scène d'une opposition frontale à l'affichage de son propre projet. "Votez contre Macron", peut-on ainsi lire en grosses lettres jaunes sur le tract électoral que le RN a diffusé à cinq millions d'exemplaires.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
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Au commencement était le mensonge, avec Matthieu Niango et Lionel Duroy
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