Lubrizol : Castaner admet « une culture du risque insuffisante en France »
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur Lubrizol, le ministre de l’Intérieur est revenu sur la difficile communication autour de l’incendie. Christophe Castaner a aussi été interrogé sur la prévention des risques qu’il juge insuffisante.

Lubrizol : Castaner admet « une culture du risque insuffisante en France »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur Lubrizol, le ministre de l’Intérieur est revenu sur la difficile communication autour de l’incendie. Christophe Castaner a aussi été interrogé sur la prévention des risques qu’il juge insuffisante.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de l’Intérieur a été auditionné par la commission d’enquête sénatoriale chargée d’évaluer la gestion des services de l’État suite à l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen. Un exercice à froid où les sénateurs ont pu aborder plusieurs problématiques soulevées par l’incendie. Concernant la gestion des risques, le ministre de l’Intérieur reconnaît que la culture et la mémoire du risque sont insuffisantes en France.

« Sur la question de la prévention et de la gestion du risque, on a une culture insuffisante sur ces sujets (…) sur les sites industriels à risque qui sont situés en milieu urbain, je pense qu’il faut adapter les différentes modalités de gestion de l’alerte, de la communication et de la préparation. Nous ne le faisons pas assez », admet Christophe Castaner (voir la vidéo en tête d’article).  

Lubrizol : « On a aujourd’hui un système d’information qui a besoin d’être alimenté »
04:50

Les sénateurs sont revenus à plusieurs reprises sur le sujet de la communication de crise des services de l’État en direction des habitants mais aussi des maires. Christophe Castaner a défendu les dispositions prises par le préfet, notamment celle de ne pas déclencher les sirènes au risque de créer un vent de panique. Parallèlement, le ministre de l'Intérieur s’est exprimé longuement sur la difficulté à communiquer à l’heure des réseaux sociaux.

« On a aujourd’hui un système d’information qui a besoin d’être alimenté, s’il n’est pas alimenté par une parole officielle il s’auto-alimente par n’importe quoi », analyse le ministre de l’Intérieur préconisant donc une communication en flux constant sur ce type d’évènement (voir la vidéo ci-dessus).

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Lubrizol : Castaner admet « une culture du risque insuffisante en France »
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le