Macron à bord du porte-avions Charles de Gaulle qui reprend la mer
Emmanuel Macron endosse mercredi son uniforme de chef des armées en se posant sur le porte-avions Charles de Gaulle, tout juste...

Macron à bord du porte-avions Charles de Gaulle qui reprend la mer

Emmanuel Macron endosse mercredi son uniforme de chef des armées en se posant sur le porte-avions Charles de Gaulle, tout juste...
Public Sénat

Par Jérôme RIVET

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Emmanuel Macron endosse mercredi son uniforme de chef des armées en se posant sur le porte-avions Charles de Gaulle, tout juste rénové, à bord duquel il passera la nuit à la rencontre de l'équipage et des pilotes.

Le chef de l’État montera en milieu d'après-midi sur le seul porte-avions français au large de Toulon, son port d'attache. Le Charles de Gaulle est actuellement en phase d'entraînement après être sorti mi-septembre du chantier où il a bénéficié d'une véritable cure de jouvence durant 18 mois.

A son bord, Emmanuel Macron donnera notamment un entretien au JT de 20H de TF1, où il devrait aborder les questions de défense, comme celle de la construction d'un second porte-avions pour laquelle une décision est attendue en 2020.

Il s'exprimera en outre quelques heures après l'annonce attendue des mesures pour tenter de calmer le mouvement de grogne sur le pouvoir d'achat et la hausse du prix des carburants.

C'est "à hauteur d'hommes" que se déroulera la visite d'une quinzaine d'heures, selon l’Élysée. Car Emmanuel Macron veut "passer du temps" à la rencontre de toutes les professions présentes sur le navire, "de l'amiral aux matelots" en passant par les pilotes de Rafale, les mécaniciens ou les cuisiniers, qui produisent notamment 2.000 baguettes par jour.

Un total de 1.650 personnes seront présentes mercredi sur le Charles de Gaulle, dont 17% de femmes, ce qui en fait le navire le plus féminisé de la Marine nationale.

Emmanuel Macron a tenu à passer la nuit à bord - une première pour un président sur le Charles de Gaulle - afin "d'appréhender toutes les conditions de vie de l'équipage" sur un navire "en activité 24 heures sur 24", selon l'Élysée.

Accompagné de la ministre des Armées Florence Parly, il assistera notamment aux manœuvres du groupe aérien embarqué, qui peut inclure jusqu'à 30 avions de combat Rafale, deux avions de guet Hawkeye et plusieurs hélicoptères.

- "Rôle particulier" -

Les travaux de rénovation ont permis de moderniser les conditions d'appontage, de remplacer le combustible de ses deux réacteurs nucléaires et de renouveler le système de radars pour faire du Charles de Gaulle un navire 2.0.

A l'issue de ce chantier d'un coût supérieur à un milliard d'euros, le porte-avions de 261 mètres de long entame une deuxième vie qui doit le mener jusqu'à son retrait du service actif, autour de 2038.

Depuis son entrée en service en 2001, il a déjà effectué plus de 23 tours du monde et a été déployé lors de ses dernières opérations en Méditerranée orientale pour lutter contre le groupe État islamique.

Sa prochaine mission doit le conduire début 2019 dans l'océan Indien, où il sera notamment accompagné de frégates de pays alliés.

"Un porte-avions joue un rôle particulier", en permettant "à la France d'avoir une capacité de projection en autonomie", a souligné Mme Parly, qui a annoncé le 23 octobre le lancement du programme de son successeur dont la phase d'étude doit durer 18 mois.

C'est l'un des dossiers sensibles que devra trancher Emmanuel Macron, qui a de nouveau plaidé ce week-end pour une défense européenne plus "autonome" vis-à-vis de l'allié américain, s'attirant une salve de tweets critiques de Donald Trump en retour.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Macron à bord du porte-avions Charles de Gaulle qui reprend la mer
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Macron à bord du porte-avions Charles de Gaulle qui reprend la mer
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le