Macron « a instauré une forme de distance avec les journalistes »

Macron « a instauré une forme de distance avec les journalistes »

Invité de Présidentielle 360, Nicolas Prisette, journaliste et auteur d’ « Emmanuel Macron, le Président inattendu » a réagi aux critiques portées à l’encontre d’Emmanuel Macron de verrouiller sa communication.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Ce matin, les journalistes présents dans la cour de l’Élysée pour couvrir le premier Conseil des ministres n’ont pas été autorisés par le Président à rester pour la traditionnelle « photo de famille ». Emmanuel Macron a également tenu à choisir ceux qui l’accompagneront lors de son déplacement au Mali, qui a lieu demain. En réaction, une quinzaine de rédactions ont signé une lettre ouverte pour dénoncer ce verrouillage de la communication.

Pour Nicolas Prissette, la façon dont Emmanuel Macron gère sa communication n’est pas étonnante. « Dès la campagne présidentielle, il avait instauré une forme de distance avec les journalistes », explique le journaliste. Selon lui, le Président est un adepte de « la théorie de la rareté ». « Il n’aime pas les offs », ces petites phrases lâchées sous couvert d’anonymat : « Il considère que ça dévalorise la parole présidentielle, que ça lui fait perdre son poids politique. » L’auteur d’ « Emmanuel Macron, le Président inattendu » confie que pour le chef de l’État, en matière de communication, « le contre-exemple, c’est François Hollande ». L’ancien président de la République était en effet particulièrement friand des « petites phrases », au risque que cela le desserve.

Nicolas Prissette se remémore également l’épisode Whirlpool : « Il y a une difficulté de la part de l’équipe de Macron à gérer l’afflux des caméras ». Une situation qui ne risquait pas de se reproduire ce matin, aucun journaliste n’ayant été autorisé à rester dans la cour de l’Élysée pour la photo du gouvernement.

Dans la même thématique

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le

Macron « a instauré une forme de distance avec les journalistes »
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le