Le président de la République Emmanuel Macron annoncé plusieurs nouveaux gestes lundi soir pour tenter d'apaiser la colère des gilets jaunes, assurant entendre une colère "juste à bien des égards" et faisant un mea culpa sur ses propos polémiques qui ont pu "blesser".
Augmentation de 100 euros du salaire minimum, exemption de hausses d'impôts pour les petites retraites, défiscalisation des heures supplémentaires: le chef de l'Etat a annoncé plusieurs mesures face à ce qu'il a appelé "l'état d'urgence économique et sociale" lors d'une allocution empreinte de gravité.
"Je demande au gouvernement et au Parlement de faire le nécessaire afin qu'on puisse vivre mieux de son travail dès le début d'année prochaine. Le salaire d'un travailleur au Smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu'il en coûte un euro de plus pour l'employeur", a-t-il affirmé lors de son "adresse à la Nation" télévisée, sans donner plus de précisions sur la mesure.
Les heures supplémentaires seront versées "sans impôts ni charges dès 2019", comme cela avait été le cas sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Le président de la République a également demandé "à tous les employeurs qui le peuvent" de verser "une prime de fin d'année à leurs employés" qui elle aussi sera sans impôt ni charge.
Le chef de l'Etat a également fait un geste en direction des retraités, "partie précieuse de notre Nation".
Emmanuel Macron à l'ELysée, le 10 décembre 2018
POOL/AFP
"Pour ceux qui touchent moins de 2.000 euros par mois, nous annulerons en 2019 la hausse de la CSG (contribution sociale généralisée) subie cette année. L'effort qui leur a été demandé était trop important et n'était pas juste", a-t-il dit. Jusque-là, seuls les retraités gagnant moins de 1.200 euros environ étaient exemptés.
Emmanuel Macron a dit lundi soir ressentir comme "juste à bien des égards" la colère des "gilets jaunes" et avoir conscience qu'il lui était "arrivé de blesser" certains par ses propos.
Evoquant "40 années de malaise qui ressurgissent", le chef de l'Etat a déclaré: "Je sais qu'il m'est arrivé de blesser certains d'entre vous par mes propos".
Le chef de l'Etat avait condamné au début de son intervention les "violences inadmissibles" qui ont émaillé le mouvement des gilets jaunes, assurant que "ces violences ne bénéficieront d'aucune indulgence".
La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».
A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».
Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.
Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).