Un long bain de foule et un appel aux Français à se "réconcilier" après une année marquée par la crise des "gilets jaunes": Emmanuel Macron a...
Macron conclut ses congés par un bain de foule et un appel à la « réconciliation »
Un long bain de foule et un appel aux Français à se "réconcilier" après une année marquée par la crise des "gilets jaunes": Emmanuel Macron a...
Par Vincent-Xavier MORVAN
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Un long bain de foule et un appel aux Français à se "réconcilier" après une année marquée par la crise des "gilets jaunes": Emmanuel Macron a refermé samedi à Bormes-les-Mimosas la page des congés, à l'aube d'une rentrée chargée.
Comme l'an dernier, le président de la République participait à la commémoration de la libération de Bormes-les-Mimosas, la commune du Fort de Brégançon, son lieu de villégiature, il y a 75 ans.
L'occasion de tisser des liens entre "l'héroïsme" des résistants et des soldats, et le présent. Mais également, lors du bain de foule, de signifier sa détermination à réformer les retraites.
"Nous avons vécu ces derniers mois des moments difficiles de division, parfois de violence, dont il nous faut savoir sortir. Il y a parfois des bonnes raisons d’être en désaccord et il faut les respecter, il y en a d'autres que l'on peut contester, il faut savoir toutefois les entendre", a déclaré le président de la République.
"Quels que soient les désaccords, aux grands moments de notre histoire nous avons su nous réconcilier pour avancer", a-t-il ajouté. "Je crois très profondément que ce que notre pays, notre continent sans doute, et le monde occidental traverse aujourd'hui, est une crise profonde de doute, (...) mais réside aussi parfois dans l'oubli du courage, dans l'esprit de résignation, dans les petits abandons", a poursuivi le chef de l'exécutif.
Devant le maire, des élus locaux, d'anciens combattants et quelques 200 à 300 invités, M. Macron, qui n'était sorti que trois fois depuis le début de ses vacances, a célébré "les héros d'aujourd'hui", citant les "élus de la République, membres de la sécurité civile, policiers, gendarmes, militaires, soignants".
"Solidarité publique"
Brigitte et Emmanuel Macron avec le maire de Bormes-les-Mimosas, Francois Arizzi (G) et des gendarmes après la cérémonie à l'occasion du 75e anniversaire de la libération de la ville, le 17 août 2019
POOL/AFP
Après cette séquence officielle, le président a enchaîné sur un bain de foule d'une heure et demie, bronzé et tout sourire, en bras de chemise. Son épouse, le bras en écharpe, l'accompagnait.
Quelque 500 personnes se pressaient sur la place principale de Bormes, et le président a enchaîné, dans une ambiance bon enfant, des dizaines de poignées de mains et de selfies.
Le président, qui fera sa véritable rentrée lundi par une rencontre avec Vladimir Poutine à Brégançon, cruciale avant le G7 du week-end prochain, en a profité pour faire passer quelques messages politiques, notamment sur les retraites, dont la réforme doit être "un vrai projet de société", fondé sur la "solidarité publique".
"Le système actuel ne peut pas durer, les jeunes n'ont plus confiance", a-t-il ajouté. "Je vais pas vous dire +on va travailler jusqu'à 62 ans de toute éternité+, ce serait pas vrai !" au vu de l'allongement de la vie, a-t-il argumenté face à deux femmes qui l'interpellaient.
Des convictions qu'il répètera probablement mercredi, au conseil des ministres de rentrée, avec les deux dossier phares de l'automne en ligne de mire: les retraites, et l'extension de la PMA à toutes les femmes.
"Il peut y avoir dans une société des divergences et des débats, il en faut, et il faut savoir les faire vivre. Mais il faut savoir aussi ce qui nous tient, d'où nous venons, ce qui nous lie et ce qui nous permet aussi d'embrasser l'avenir", a commenté M. Macron à l'AFP, en marge de son bain de foule : "L'héroïsme est encore là dans la société, nous avons cette force d'âme il nous faut maintenant la révéler".
C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.
Alors que le budget prévoit déjà la suppression de 4.000 postes d’enseignants dans le primaire et le secondaire, le rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat propose de porter cette baisse à 8.000, afin de coller à la démographie, avec 109.000 élèves de moins cette année.
Selon une annexe au budget 2026, les dépenses en conseil extérieur de l’État ont progressé l’an dernier. Elles restent toutefois encore nettement inférieures à celles de l’année 2021, marquée par les travaux de la commission d’enquête sénatoriale.
Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.