Macron dédramatise une photo controversée avec un jeune à Saint-Martin

Macron dédramatise une photo controversée avec un jeune à Saint-Martin

Emmanuel Macron a tenté de dédramatiser dimanche une photo controversée prise à Saint-Martin avec un jeune faisant un geste...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a tenté de dédramatiser dimanche une photo controversée prise à Saint-Martin avec un jeune faisant un geste déplacé, une image immédiatement dénoncée par la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen.

Interrogé sur ce cliché dimanche lors d'un point presse à Baie Orientale, le chef de l'Etat a assuré qu'il "aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises".

La photo, prise samedi lors d'une déambulation d'Emmanuel Macron sur l'île et sur laquelle le président pose aux côtés de deux jeunes, dont un fait un doigt d'honneur, a été rapidement retweetée dimanche par Marine Le Pen, qui a dénoncé une image "impardonnable".

"Ce qui fait que je me suis battu pour être élu face à Marine Le Pen et que je suis là aujourd'hui, c'est parce que j'aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises, parce que bien souvent, parce que c'est un enfant de la République, il n'a pas choisi l'endroit où il est né, et il n'a pas eu la chance de ne pas en faire", a réagi M. Macron, applaudi, lors du point presse.

Il a raconté qu'après cette photo, les deux jeunes qui y figurent avaient porté une jeune fille handicapée qui souhaitait l'embrasser. Ils ont "été capables de faire ça car je les ai regardés avec confiance, parce que je les ai respectés. C'est ça la République", a-t-il ajouté.

Le premier jeune sur la photo, chez qui il s'était invité, est récemment sorti de prison pour braquage et il l'avait enjoint samedi à trouver du travail. Le second, qui fait le geste déplacé, "est en CAP, il fait des études", a précisé M. Macron dimanche.

Il a souligné que son "objectif, c'est d'aider cette jeunesse".

"On ne tirera rien des discours de haine", a-t-il poursuivi, et "il faut arrêter de penser que notre jeunesse, parce qu'elle est d'une certaine couleur ou à un moment a fait des bêtises, il n'y a rien à en tirer", a-t-il insisté.

"Marine Le Pen n'est pas avec le peuple", a-t-il encore dit. "Marine Le Pen, c'est l'extrême droite, et l'extrême droite ce n'est pas le peuple. Je suis président de la République et je ne laisserai à personne le peuple", a assuré Emmanuel Macron.

Le président a par ailleurs assumé ses propos à l'adresse d'un jeune horticulteur au chômage mi-septembre, auquel il avait conseillé de se réorienter dans la restauration, en manque de bras. "Ce jeune homme, j'avais raison de lui dire ça (...) Je regrette si parfois c'est mal compris mais je ne regrette pas de le dire".

"Je suis fait comme ça, je suis désolé je ne vais pas changer, je ne vais pas faire de mea culpa", a-t-il dit. "Je m'emporte parfois avec les gens parce que je suis naturel", a-t-il ajouté, en disant les "aim(er)" et en assurant qu'il ne "va pas (s')arrêter d'aller au contact".

Dans la même thématique

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
6min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : « Il se pose en sauveur de sa propre majorité, mais aussi en sauveur de l’Europe »

Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
11min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : on vous résume les principales annonces

Sept ans après une allocution au même endroit, le président de la République était de retour à La Sorbonne, où il a prononcé ce jeudi 25 avril, un discours long d’1h45 sur l’Europe. Se faisant le garant d’une « Europe puissance et prospérité », le chef de l’Etat a également alerté sur le « risque immense » que le vieux continent soit « fragilisé, voire relégué », au regard de la situation internationale, marquée notamment par la guerre en Ukraine et la politique commerciale agressive des Etats-Unis et de la Chine.

Le

Police Aux Frontieres controle sur Autoroute
5min

Politique

Immigration : la Défenseure des droits alerte sur le non-respect du droit des étrangers à la frontière franco-italienne

Après la Cour de Justice de l’Union européenne et le Conseil d’Etat, c’est au tour de la Défenseure des droits d’appeler le gouvernement à faire cesser « les procédures et pratiques » qui contreviennent au droit européen et au droit national lors du contrôle et l’interpellation des étrangers en situation irrégulière à la frontière franco-italienne.

Le

Objets
4min

Politique

Elections européennes : quelles sont les règles en matière de temps de parole ?

Alors que le président de la République prononce un discours sur l’Europe à La Sorbonne, cinq ans après celui prononcé au même endroit lors de la campagne présidentielle de 2017, les oppositions ont fait feu de tout bois, pour que le propos du chef de l’Etat soit décompté du temps de parole de la campagne de Renaissance. Mais au fait, quelles sont les règles qui régissent la campagne européenne, en la matière ?

Le