Macron demande la levée de l’embargo affectant “les populations” du Qatar

Macron demande la levée de l’embargo affectant “les populations” du Qatar

Emmanuel Macron a demandé vendredi la levée "le plus rapidement possible" des "mesures d'embargo affectant les populations du...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a demandé vendredi la levée "le plus rapidement possible" des "mesures d'embargo affectant les populations du Qatar", selon un communiqué de l’Élysée publié à l'issue d'une rencontre entre le président de la République et l'émir du Qatar, cheikh Tamim Al Thani.

"Le président de la République a demandé que les mesures d'embargo affectant les populations du Qatar, en particulier les familles et les étudiants, soient levées le plus rapidement possible", affirme le communiqué.

M. Macron et l'émir "ont évoqué la crise en cours entre le Qatar et plusieurs pays du Moyen-Orient. Le président de la République a exprimé sa préoccupation face à des tensions qui menacent la stabilité régionale, entravent la résolution politique des crises et l’efficacité de notre lutte collective contre le terrorisme", précise-t-il.

Il "a réaffirmé la volonté de la France, qui entretient des relations d’amitié et de confiance avec tous les pays impliqués dans cette crise, de jouer un rôle actif en appui à la médiation koweïtienne, pour qu’une issue rapide soit trouvée à cette situation".

Le 5 juin, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont rompu leurs relations avec le Qatar et lui ont imposé des sanctions économiques (arrêt des liaisons aériennes, maritimes et terrestres) après l'avoir accusé de soutenir des groupes islamistes radicaux. Doha a rejeté ces accusations.

Plus tôt dans la journée, l'émir avait rencontré à Berlin la chancelière allemande Angela Merkel.

Elle a appelé les acteurs de la crise à "s'asseoir à une même table", estimant que les négociations entre le Qatar d'une part, et d'autre part l'Arabie Saoudite et ses alliés, devaient être discrètes pour réussir.

L'émir a pour sa part indiqué "être prêts à s'asseoir à la table (des négociations) pour résoudre la crise" du Golfe, au cours d'une conférence de presse au côté de Mme Merkel.

Il avait été reçu jeudi à Ankara par le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan.

Il s'agit du premier déplacement officiel de l'émir depuis le début du différend qui oppose le richissime Etat gazier à ses voisins du Golfe.

Le président de la République a par ailleurs "rappelé la détermination totale de la France à lutter contre le terrorisme et son financement, et la nécessité de renforcer tous les dispositifs nationaux, régionaux et internationaux à cette fin".

La France et le Qatar "sont résolus à approfondir la coopération entre (les) deux pays dans ce domaine et à mettre en place des mécanismes communs destinés à assécher les sources de financement du terrorisme et prévenir la radicalisation. Ils sont convenus de travailler ensemble dans la perspective de la conférence sur la lutte contre le financement du terrorisme que la France organisera début 2018", assure le communiqué.

Dans une interview au Point le 7 septembre, M. Macron avait affirmé que "le Qatar et l'Arabie saoudite ont financé des groupements qui n'étaient pas les mêmes, mais qui ont de fait contribué au terrorisme".

Dans la même thématique

European Parliament in Strasbourg
7min

Politique

Européennes 2024 : les sondages peuvent-ils encore bouger ?

Les rapports de force vont-ils rester globalement stables jusqu’au scrutin du 9 juin ? La liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann peut-elle dépasser celle de la majorité présidentielle de Valérie Hayer ? Marion Maréchal va-t-elle devancer la liste LR de François-Xavier Bellamy ? Les Français vont-ils se décider au dernier moment ? Eléments de réponses avec quatre sondeurs.

Le

France Migration
6min

Politique

Convocation de Mathilde Panot : pourquoi les poursuites pour « apologie du terrorisme » sont en hausse ?

La présidente des députés LFI, Mathilde Panot a annoncé, mardi, sa convocation par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » en raison d’un communiqué de son groupe parlementaire après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Depuis la loi du 13 novembre 2014, les parquets poursuivent plus régulièrement au motif de cette infraction. Explications.

Le