Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Macron doit “refonder sa légitimité” via un référendum, estime Retailleau (LR)
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron doit désormais proposer un référendum pour "refonder (sa) légitimité politique" après la crise des "gilets jaunes", a estimé mardi le chef de file des sénateurs Bruno Retailleau.
Après la présentation lundi du bilan du grand débat national voulu pour répondre à cette crise, "si les bonnes décisions ne sont pas prises, Emmanuel Macron peut perdre la maîtrise de son quinquennat" en créant une "déception" telle que "la colère" risquerait de "resurgir sur la scène publique", a estimé le sénateur sur France 2.
"On ne peut pas sortir d'une crise politique sans refonder la légitimité politique, notamment du président de la République, qui a focalisé beaucoup de haine, sans doute injustement parfois", a-t-il ajouté, disant penser "que le référendum est la bonne solution".
"La secousse était tellement violente que seul un retour aux urnes permettra au président de la République de retrouver une force et une légitimité pour faire les vraies réformes dans le pays", a-t-il insisté.
Autre condition selon lui pour "que le grand débat soit utile": "dire les choses aux Français", dans "un moment de vérité", en particulier sur le fait qu'"il va falloir travailler plus pour sauver notre modèle".
Quant aux impôts, que le Premier ministre Edouard Philippe a souhaité lundi "baisser plus vite", sans préciser lesquels ni à quel rythme, M. Retailleau s'est prononcé pour "corriger les erreurs: revenir sur la CSG vis-à-vis des retraités, réindexer les retraites, mettre le paquet sur l'impôt sur le revenu".
Il s'est toutefois dit "pas favorable" à une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, car cela constituerait "un effet de marges pour les distributeurs - les Français ne toucheraient rien du tout", mais aussi parce que "la TVA c'est ce qui nous permet de taxer les produits étrangers".