Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».
Macron est une chance “historique” pour l’Europe
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron représente une "chance historique" pour faire progresser le projet européen, et notamment renforcer la zone euro, a indiqué à l'AFP le chef de la diplomatie allemande à l'occasion du 55ème anniversaire du Traité de l'Elysée.
"Nous devons utiliser la chance historique que nous avons à présent avec cet Européen convaincu qu'est Emmanuel Macron", a souligné le social-démocrate Sigmar Gabriel dans une déclaration écrite.
A ses yeux, cela signifie principalement avancer "dans la réforme de l'Union économique et monétaire", au sujet de laquelle le chef de l'Etat français a fait plusieurs propositions concrètes, comme la création d'un budget propre à la zone euro, d'un ministre des Finances et d'un parlement.
Il faut progresser "également lorsqu'il s'agit de rendre l'Europe plus stable et plus juste", a ajouté le ministre allemand des Affaires étrangères.
Les compliments du chef de la diplomatie à l'adresse du chef de l'Etat français sonnent aussi en creux comme une critique de la chancelière Angela Merkel, souvent critiquée par le parti social-démocrate pour la timidité de ses réponses aux propositions d'Emmanuel Macron sur les réformes européennes.
"En matière d'initiatives politiques sur l'Europe, la France mène actuellement 10 à 0, nous ne devrions pas laisser le score en l'état", regrettait ainsi récemment Sigmar Gabriel dans la presse allemande.
Angela Merkel a réaffirmé cette semaine à Berlin son soutien de principe à un budget de la zone euro d'investissement, mais dans une "ampleur limitée" et conditionné à des réformes structurelles à mener par les pays qui en profiteraient. Elle a dans le même temps affiché son scepticisme face au projet de ministre des Finances pour l'Union monétaire.
La France a aussi dans le passé plaidé pour une Europe à plusieurs vitesses si nécessaire, afin de ne pas freiner les pays qui souhaitent aller de l'avant dans les réformes et l'intégration.
Mais sur ce point, le chef de la diplomatie allemande a marqué sa différence. "L'Allemagne et la France doivent ensemble préserver la cohésion de l'UE, au lieu d'aggraver les divisions", a-t-il dit à l'AFP.
"Sinon l'UE finira un jour par ne plus exister que sur le papier", a-t-il prévenu, en soulignant rejeter l'idée d'une Europe de "première et de deuxième classe".