Pour la troisième fois, Emmanuel Macron a choisi le somptueux décor de Versailles comme atout diplomatique, en accueillant mercredi soir au château royal le prince héritier du Japon Naruhito.
Devant une haie d'honneur de gardes républicains, le président a souhaité la bienvenue à son hôte dans la Cour royale, avant un entretien en tête-à-tête dans l'un des salons.
Les deux hommes ont ensuite assisté dans l'Opéra royal à un spectacle de théâtre Nô mélangeant tradition et images en 3D. Un dîner officiel était ensuite organisé dans le vestibule haut de la chapelle royale.
Emmanuel Macron et le prince héritier du Japon Naruhito (au 1er rang, à gauche) assistent à une représentation de théâtre Nô à l'Opéra royal de Versailles, le 12 septembre 2018
AFP
Une centaine de personnalités françaises et japonaises des secteurs culturel, institutionnel et économique étaient invitées au spectacle et au dîner.
Outre l'épouse du président Brigitte Macron, en robe rosée damassée et escarpins argentés, l'assistance comptait plusieurs membres du gouvernement (Gérard Collomb, Françoise Nyssen, Sébastien Lecornu) ainsi que le député Cédric Villani, Charles Aznavour, la directrice de l'Unesco Audrey Azoulay ou encore Jack Lang. Pendant le spectacle, tous ont chaussé des lunettes 3D, président et prince compris.
Emmanuel Macron trinque avec le prince héritier du Japon Naruhito, le 12 septembre 2018 à Versailles
POOL/AFP
Le prince héritier du Japon, qui deviendra empereur en mai 2019, était reçu à Versailles cinq jours après le début de sa longue visite en France qui l'a déjà mené à Lyon, Grenoble et en Bourgogne.
Elle se terminera vendredi après quatre jours à Paris, où Naruhito participe à plusieurs événements de la saison culturelle Japonismes 2018, offerte par le Japon pour les 160 ans des relations diplomatiques franco-japonaises.
Durant les toasts, après un long rappel des liens culturels entre la Japon et la France, Emmanuel Macron a annoncé que la France organiserait en retour en 2021 une saison culturelle française au Japon.
"Notre amitié repose sue une résonance des âmes", a-t-il déclaré, saluant "deux nations attachées au même respect du multilatéralisme et à un ordre mondial qui ne repose pas sur la loi du plus fort".
Emmanuel Macron a déjà reçu au château de Versailles son homologue russe Vladimir Poutine puis des grands patrons étrangers pour les encourager à investir en France.
Aux yeux de nombreux Japonais, Versailles "représente le rayonnement de la France", souligne-t-on à l'Elysée. Ils portent un intérêt tout particulier au personnage de la reine Marie-Antoinette, popularisée notamment par le célèbre manga "La Rose de Versailles", publié au Japon en 1972.
Naruhito, âgé de 58 ans, est prince héritier depuis le 7 janvier 1989 lorsque son père Akihito est monté sur le trône après le décès de l'empereur Hiro Hito. Il deviendra le 126e empereur du Japon après l'abdication d'Akihito, 84 ans, qui a décidé de laisser la place le 30 avril 2019 pour raison de santé. Une loi d'exception a été votée en 2017 pour lui permettre de céder de son vivant le trône du Chrysanthème à son fils aîné.
En mars 2014 François Hollande avait déjà eu la même idée en conviant le président chinois Xi Jinping à un concert dans ce même Opéra royal.
Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…
Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.
Après avoir reçu les différents partis politiques du socle commun la semaine dernière, Sébastien Lecornu s’est entretenu ce lundi avec Sophie Binet. La secrétaire générale de la CGT lui a présenté ses exigences.
Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.
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Best of - Audition de Fabrice Arfi et Frédéric Ploquin
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